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Clash ESS-Néji Jouini : Donner du temps au temps

 

Notre arbitrage est incapable de se débarrasser en quelques mois de ce dont on l’accusait.

On dit que «le seul arbitre incorruptible au monde est celui que vous essayez d’acheter».

La polémique qui s’est déclarée entre la Direction nationale de l’arbitrage et l’Etoile Sportive du Sahel ne fait que réveiller de vieux démons.

Nous ne savons pas si le responsable actuel de l’arbitrage a été à une certaine époque responsable d’un club. S’il a aussi vécu ce que vivent au quotidien les dirigeants qui se retrouvent au terme d’une rencontre face à un public déchaîné, où se côtoient ceux qui n’ont jamais mis un short et pratiqué un sport, mais qui s’arrogent le droit de commenter et de juger la prestation d’un arbitre et ceux qui ne sont là que pour mettre le bâton dans les roues du comité en place, ou encore ceux qui font du bruit rien que pour montrer qu’ils défendent l’intérêt du club. Ne parlons pas des quolibets, des injures et autres insanités qu’ils subissent stoïques et silencieux en récompense pour avoir accepté de servir leurs clubs. Inutile de se demander si du côté adverse, il y a des personnes qui ont un jour mis un sifflet dans la bouche pour arbitrer. Nous avons tous vécu ces années de braises, qui ont complètement désorganisé l’arbitrage tunisien.

Plus difficile que prévu

L’arrivée de Néji Jouini, nous l’avons dans ces mêmes colonnes saluée et nous avons pris le risque d’affirmer «que cela allait s’arranger». Nous n’avons pas changé d’avis. Mais nous constatons au terme de ces mois de gestion de l’arbitrage national que les choses sont beaucoup plus difficiles que prévu.

Pour deux raisons au moins. La première est due à la terre brûlée dans laquelle évoluent ceux qui ont été appelés pour redresser la situation.La seconde est relative à l’absence de pédagogie au niveau du plan d’action adopté pour faire évoluer cette situation catastrophique.Le manque de communication est également à prendre en considération.

La DNA donne l’impression d’avoir présumé de ses forces en s’engageant à redresser la situation en un rien de temps. Elle s’est, dans tous les cas, enfermée dans sa bulle et que les clubs n’avaient qu’à «marcher ou crever».Les clubs, qui ont longtemps souffert de cette question de l’arbitrage, se méfient, doutent, accusent et le tout à haute voix, ce qui n’est pas de nature à instaurer la confiance entre les deux parties. Deux parties prenantes incontournables pour faire œuvre utile et redresser la situation. Nous pensons que les choses étant ce qu’elles sont, il faudrait se rendre à l’évidence et donner du temps au temps.Notre arbitrage est incapable de se débarrasser en quelques mois de ce dont on l’accusait.Il n’y a aucune raison de le nier. Le nier, c’est  tout simplement refuser de reconnaître une vérité qui saute aux yeux. La DNA a pris l’initiative de faire appel à des arbitres étrangers pour la VAR. Elle devrait sauter le pas et confier les rencontres de cette phase cruciale à des arbitres étrangers, le temps de mettre à niveau ce secteur sinistré.

Voilà pourquoi nous pensons que les polémiques sont inutiles et qu’une décision courageuse vaut mieux que ce dialogue de sourds.

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