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Belhadj : la récupération des avoirs spoliés ne résoudra pas les problèmes des finances publiques

Belhadj : la rcupration des avoirs spolis ne rsoudra pas les problmes des finances publiques

 

Le docteur en sciences économiques, enseignant-chercheur à l’Université de Carthage et expert consultant, Aram Belhadj, a affirmé, mercredi 20 septembre 2023, que la conciliation pénale et la récupération des avoirs spoliés ne pourront pas solutionner les problématiques des finances publiques.

 

 

Au micro de Wissal Kasraoui, dans la Matinale de Shems Fm, l’économiste a précisé que les besoins en financements étrangers seront importants en 2024 et que la capacité de remboursement sera liée, essentiellement, à la conclusion d’un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), à la saison touristique, aux exportations et aux transferts des Tunisiens résidents à l’étranger (TRE).

Il a indiqué, dans ce cadre, que l’accord de migration avec l’Union européenne peut ne pas être la solution idéale à la crise des finances publiques. Pour lui, la solution idéale à court terme est de passer un accord avec le FMI, et à long terme réformer l’économie, car la résilience actuelle de l’économie tunisienne est temporaire, a-t-il noté.

Interrogé par l’animatrice sur l’existence d’autres choix de sortie de crise, sans passer par le FMI, l’expert a rétorqué que les autres solutions réclament du temps et qu’elles se résument à opérer les réformes qui s’imposent. Et de rappeler que peu de choses ont été faites dans le cadre des réformes des entreprises publiques, de la compensation ou du système fiscal.

En réponse à une question de l’animatrice, M. Belhadj a estimé que certes, la conciliation pénale, la récupération des avoirs spoliés, la révision des recrutements ou la réforme de la fonction publique peuvent soutenir les ressources de l’État et améliorer la situation en général. Mais pour lui, il faut être réaliste. En ce qui concerne les avoirs classés, il s’est interrogé s’il y a des verdicts finaux et si la Tunisie avait des accords dans ce cadre avec les parties étrangères concernées, pour pouvoir récupérer ces avoirs. En outre, il pense que les avoirs spoliés récupérés ne seront pas importants.

S’agissant de la conciliation pénale, Aram Belhadj a souligné la nécessité de relativiser les choses, notamment à cause de la durée limitée des travaux de la commission de conciliation pénale (pour lui, un an n’est pas suffisant pour faire les expertises et les autres travaux), de l’inexistence de normes précises pour déterminer les montants dus outre le fait que les fonds collectés seront destinés à financer certains projets, notamment les entreprises communautaires.

 

I.N


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