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Anis Kharbeche : les lobbies des circuits de distribution sont plus forts que l'État

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Anis Kharbeche : les lobbies des circuits de distribution sont plus forts que ltat

Le membre du bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap), Anis Kharbeche, est revenu, jeudi 25 mai 2023, sur l’évolution de la situation dans le secteur de l’agriculture, notamment la pénurie de farine et la production en baisse des céréales.  

 

Invité de la Matinale de Shems FM, il a indiqué au micro de Malek Khaldi que les prévisions de production de blé ne dépasseraient pas 2,5 millions de quintaux sachant que les besoins du pays en graines sont de deux millions de quintaux. « Il y a une vraie crise de production », a-t-il déclaré expliquant que cela était dû à l’insuffisance des préparatifs à la saison agricole, en plus de la rareté des précipitations. 

 

Outre les préparatifs qui incombent à la fois à l’État et aux agriculteurs, Anis Kharbeche a noté que sur les trois dernières saisons seuls 20% des graines semées étaient de qualité supérieure et que la superficie de terres arables diminuait. Il a évoqué, également, le coût élevé des intrants. 

 

Interpellé sur le rôle de l’Utap, le responsable a affirmé que l’organisation était force de proposition et avait avancé plusieurs recommandations mais sans réactivité de la part du gouvernement. Il a dénoncé, dans ce sens, une absence de stratégie du côté du ministère de l’Agriculture, la fuite des compétences et l’inapplication de l’ancien ministre de l’Agriculture. 

 

Précisant que la crise du secteur – qui s’est aggravée durant les quatre dernières années des effets du changement climatique – incombe aux gouvernements qui se sont succédé depuis la révolution, il a souligné que le ministère se devait de fédérer l’ensemble des acteurs. « Cela fait des années que nous appelons à créer un conseil national pour la sécurité alimentaire qui puisse garantir la souveraineté alimentaire du pays », a-t-il signalé. 

 

Anis Karbeche a ajouté, toutefois, qu’il y avait eu « un changement de vitesse » au ministère depuis l’arrivée de l’actuel détenteur du portefeuille, Abdelmonem Belati. « Nous avons perdu beaucoup de temps avec l’ancien ministre et nous n’avons avancé sur aucun dossier. La porte était fermée au secteur », a-t-il assuré. 

 

Revenant sur les besoins du pays en céréales, il a signalé que la Tunisie serait dans l’obligation d’importer 100% de ses besoins en blé dur, de blé tendre et d’orge, pour cette année. « Nous ne produisons que 10% de nos besoins même durant les bonnes saisons », a-t-il relevé expliquant que la production nationale de blé tendre utilisé pour fabriquer de la farine ne couvre que les besoins de trente jours sur l’ensemble de l’année en cas de bonne récolte. 

 

Le responsable a noté l’importance de mettre en place une stratégie nationale même en termes d’importation de céréales expliquant que le phénomène de monopole n’affecte la crise actuelle qu’à un taux de 15 à 20%. Il a ajouté, dans ce sens, que plusieurs lobbies qui opèrent au niveau des circuits de distribution étaient « plus forts que l’État ». « Certains ministres du gouvernement de Najla Bouden ont œuvré contre la volonté du président de la République et ses choix. Il y a des lobbies qui contrôlent l’administration et le ministère du Commerce », a-t-il martelé. 

 

N.J

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