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Affaire Baghdadi Mahmoudi : De l’obligation de rendre des comptes

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L’affaire remonte à plusieurs années mais n’a pas été dévoilée et l’actuelle campagne d’arrestations visant, selon les autorités, à «rendre des comptes», doit certainement porter sur ce dossier. En tout cas, la justice a du pain sur la planche, plusieurs affaires judiciaires cruciales doivent être traitées au plus vite pour éclairer l’opinion publique.

L’affaire Baghdadi Mahmoudi, dernier Premier ministre de  Mouammar Kadhafi, conserve tous ses secrets, alors que l’ancien gouvernement de Hamadi Jebali est accusé d’atteinte aux droits humains en décidant de livrer en juin 2012 aux milices libyennes cet ancien haut responsable  moyennant une grande somme d’argent.

Aujourd’hui, l’affaire connaît de nouveaux rebondissements. Si le concerné lui-même envisage de saisir des structures de justice internationale contre l’Etat tunisien, des informations laissent à croire que la ministre de la Justice Leïla Jaffal aurait décidé d’ouvrir ce dossier en ordonnant une instruction et une enquête judiciaires.  

Le parquet maintient actuellement le silence, mais les voix appelant la justice à ouvrir officiellement ce dossier sont devenues nombreuses. Et pour cause, une affaire qui porte atteinte à l’image même de la Tunisie.

Au fait, dans cette affaire tous les regards se sont tournés vers le parti politique Ennahdha qui est déjà au cœur des derniers rebondissements judiciaires. D’ailleurs, selon l’ancien ministre des Finances du même gouvernement, Houcine Dimassi, Mahmoudi aurait été livré aux parties libyennes contre «200 millions de dollars encaissés par Ennahdha». L’ancien ministre rappelle dans ce sens qu’il a démissionné, à l’époque, pour protester contre cette affaire.

Sans que le parti Ennahdha ne réagisse jusqu’à aujourd’hui à cette déclaration, toutes les accusations sont portées contre ses dirigeants à l’époque. Son ancien chef du gouvernement, Hamadi Jebali, et son ancien ministre de la justice Noureddine Bhiri.

Marzouki impliqué ?

En effet, dans cette affaire, la responsabilité politique est également portée par l’ancien Président de la République, Moncef Marzouki, pourtant un fervent défenseur des droits humains. D’ailleurs, l’avocat, ancien député et ancien ministre Mabrouk Korchid, est revenu sur cette affaire.

Il a affirmé qu’il détenait toutes les preuves nécessaires contre l’ancien Président de la République, Moncef Marzouki, l’ancien Chef du gouvernement, Hamadi Jebali, l’ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, et le dirigeant nahdhaoui, Saïd Ferjani. Selon Mabrouk Korchid, l’ancien Chef de l’Etat, ces figures du mouvement islamiste et deux avocats avaient conclu un deal impliquant l’extradition de Baghdadi Mahmoudi contre une somme d’argent.

«Toute une délégation s’est rendue à Tripoli pour le règlement et le cash a été acheminé via l’aéroport de Tunis-Carthage en présence du représentant d’un des ministères régaliens, dans la nuit du 25 juin 2012 soit au lendemain de la livraison du Premier ministre libyen», a-t-il dit.

Au fait, cette version a été confirmée par plusieurs avocats proches du dossier. Ils persistent à dire que Saïd Ferjani aurait joué le rôle d’intermédiaire dans cette affaire et aurait procédé au chantage de Baghdadi Mahmoudi. D’ailleurs, dans une lettre envoyée à Moncef Marzouki à l’époque, Mahmoudi a confirmé ces informations et affirmé avoir refusé de donner l’accès à l’argent déposé secrètement dans des banques libyennes, tunisiennes et internationales. En tout cas, l’ancien Président de la République Moncef Marzouki a toujours nié toute implication dans cette affaire. «La décision a été prise à mon insu et sans mon accord écrit ou verbal», a-t-il rappelé, affirmant même que «cette affaire avait provoqué une crise de régime  au cours de laquelle j’ai failli présenter ma démission».

Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? C’était en tout cas le seul moyen de dissuader ses alliés de remettre Mahmoudi aux autorités libyennes. Mais jusqu’aujourd’hui, les observateurs de la scène nationale s’accordent sur le fait que Marzouki porte une responsabilité, du moins politique dans cette affaire.

Prêt à l’action

Récemment, le Royaume-Uni a retiré de la liste des sanctions financières, Baghdadi Mahmoudi, qui a servi sous le régime de Mouammar Kadhafi, selon un avis financier publié par le gouvernement britannique.

Le Bureau de la mise en œuvre des sanctions financières du Trésor britannique a déclaré dans son avis que « Baghdadi Al-Mahmoudi a été retiré de la liste en question et n’est plus soumis à un gel des avoirs ».

Rappelons que Mahmoudi a été initialement sanctionné par l’Union européenne en mars 2011 pour sa position dans le régime de Kadhafi et son rôle présumé dans la répression des manifestants.

En 2019, les autorités libyennes ont libéré ce dernier Premier ministre du dirigeant déchu Mouammar Kadhafi.

Selon certaines informations, il s’apprête à porter plainte auprès de la Cour pénale internationale (CPI) contre l’Etat tunisien et les personnes impliquées dans ce qu’il appelle sa séquestration et surtout ce dossier de chantage.

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