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Abid Briki : pas de démocratie sans partis politiques

 

Le secrétaire général du mouvement la Tunisie en avant, Abid Briki a indiqué qu’il n’y avait pas de démocratie sans partis politiques. Il a considéré que l’encouragement de l’engagement associatif était une politique adoptée par les pouvoirs colonialistes afin de marginaliser les partis.

Invité le 26 février 2024 à « Sbeh El Ward » de Hatem Ben Amara sur Jawhara Fm, Abid Briki a estimé que le système mis en place après 2010 avait exploité la révolution. Des coalitions se sont formées dans le but d’en profiter, en échange de l’enfouissement de certaines affaires et sous le contrôle de puissances étrangères. Il a, aussi, rappelé que des secrétaires généraux de partis politiques, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi ont été assassinés. Ce sacrifice, d’après lui, suffit à mettre l’accent sur l’importance des partis politiques et sur la nécessité de passer par des entités intermédiaires.

D’après lui, le président de la République, Kaïs Saïed n’a pas exprimé son opposition envers les partis. Abid Briki a expliqué que ces derniers ont participé au processus du 25-Juillet par le biais de la consultation nationale et des élections. Il a estimé que le seul problème résidait en la participation des partis dans la prise de décisions liées au futur du pays. « Il ne consulte ni ses soutiens ni ses opposants… J’ai rencontré le président à trois reprises… Nous avons abordé le processus du 25-Juillet sous l’angle de la souveraineté nationale », a-t-il ajouté.

 

 

Abid Briki a assuré que des puissances étrangères intervenaient afin d’empêcher la lutte contre certains corrompus ou le dévoilement de la vérité au sujet des assassinats et l’envoi de jeunes dans les zones de conflit. Il s’est interrogé sur l’existence d’un programme économique et social évoquant la question des réformes, des compensations et du sauvetage des entreprises publiques. D’après lui, l’audit des diplômes des fonctionnaires est l’une des possibles solutions. Abid Briki a expliqué avoir demandé, alors qu’il était ministre de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, d’accéder à la liste des personnes recrutées en dehors du cadre réglementaire.

« Ceux ayant été recrutés à travers l’amnistie générale sont protégés par la loi… J’ai demandé la liste de ces derniers à un ministre de l’Intérieur dont je tairai le nom… Il m’a demandé de ne pas me pencher sur la chose… L’audit du comité (comité d’audit des recrutements au sein de la fonction publique) pourrait toucher jusqu’à 20% des fonctionnaires publics… Ceci n’est pas suffisant… Plusieurs personnes cherchent à quitter la fonction publique en échange d’une indemnisation… La question des promotions automatiques doit être revue », a-t-il dit.

 

 

Abid Briki est revenu sur le faible taux de croissance économique de seulement 0,4% annoncé récemment par l’Institut National de la Statique. Il a estimé que le problème de la croissance était résolu par une stabilité politique et une paix sociale. La première est possible à travers la participation des partis politiques soutenant le processus du 25-Juillet. Quant à la paix sociale, elle est atteignable par le biais de la coopération avec les organisations sociales, à savoir l’UGTT. La centrale syndicale doit, d’après lui, défendre les intérêts sociaux et laisser les questions d’ordre politique de côté. Il a appelé le chef de l’État à inclure l’UGTT dans les débats touchant les entreprises publiques et les travailleurs.

Abid Briki a indiqué que le président de la République, Kaïs Saïed, traitait les questions sur lesquelles l’UGTT s’était focalisée. Il a cité les exemples de l’opposition du chef de l’État à la privatisation des entreprises publiques et à la levée des compensations. Il a, aussi, cité l’exemple de l’interdiction des contrats de sous-traitance dans le secteur public.

Abidi Briki a appelé à la révision de l’article 24 du décret 54 relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication. Il a, aussi, assuré qu’il ne se présentera pas à l’élection présidentielle prévue fin de l‘année 2024. Il a, également, évoqué la possibilité pour son mouvement de soutenir Kaïs Saïed comme candidat.

 

S.G


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