Culture

À la station d’art B7L9, jusqu’au 31 octobre 2023 : L’étrange familiarité des fragments du quotidien

 

Conçue comme une expérience visuelle et sensorielle exceptionnelle, l’exposition explore le riche héritage familial de l’artiste et propose une réflexion profonde sur les liens entre passé et présent, mémoire et identité. The Good Seven Years une exposition de Rafram Chaddad

«La narration est un élément crucial de mon travail, car elle permet de recentrer le discours vers le quotidien plutôt que vers la canonique. C’est quelque chose que nous, en tant qu’artistes, pouvons réaliser, et cela fait partie de notre rôle. The Good Seven Years de l’artiste Rafram Chaddad est conçue comme une expérience visuelle et sensorielle exceptionnelle, l’exposition explore le riche héritage familial de l’artiste et propose une réflexion profonde sur les liens entre passé et présent, mémoire et identité.

La biographie familiale est le terreau de cette expérience, sans la transcrire ou la paraphraser, elle se présente comme un gisement duquel jaillissent des images, des souvenirs, des senteurs et des sons, parfois lointains parfois récents.

L’exposition «The good seven years» sublime, une histoire la condense dans des caissons en verre sous la forme de gerbes d’artichauts séchés, de petits poissons salés, d’amulettes, de gravures anciennes, de miettes, de carcasses d’un van qui fait les allers retours tunis-Djerba.  Ce van en blanc et rouge est à lui seul une histoire à part. Il se dresse à l’entrée de la galerie et s’impose aux autres œuvres par son volume et sa forme cabossée. Vidée de ses sièges, il résume un voyage entamé et même interrompu. Une navette qui a pris de l’âge. A cet aspect vieux, délabré, l’artiste semble attaché. Cette esthétique des objets sortis d’usage l’interpelle et lui suggère des histoires à raconter.

Avec ces objets, ces écrans et ce support d’images mobiles, nous ne sommes plus dans l’univers construit de reliques mais face à des images en mouvements. Rafram Chaddad utilise la caméra vidéo comme un outil pour retracer les parcours des membres de sa famille. Un parcours fait quotidiennement par son père où la caméra, subjective, se place à notre hauteur pour une immersion dans un périple urbain. Lafayette, Sidi Bahri, Bab Jedid…

The Good Seven Years est une invitation généreuse dans le monde de l’artiste à travers des couches de souvenirs culinaires, de vues et d’odeurs évoquant le concept de mémorial.

L’exposition se pose des questions essentielles : comment les objets talismaniques tels que les icônes, amulettes et vêtements ont-ils façonné et continuent-ils de façonner divers lieux et identités ?

Les œuvres exposées, telles des fragments d’une mémoire éclatée, explorent ces notions en profondeur.

The Good Seven Years est une œuvre qui incarne le retour aux sources et aux origines de l’artiste.

L’exposition est un voyage artistique et émotionnel qui transcende le temps et l’espace.

Pour ce natif de Djerba, Rafram Chaddad, qui parcourt le monde avec ses photographies, films et installations multimédias, repenser les archives, les récits de migration et le sens de l’appartenance est le centre de son travail qui rend le familier étrange et l’étrange familier.

Travaillant entre Tunis et New-York, Rafram déploie son œuvre artistique qui reflète ses expériences personnelles et commente des questions sociopolitiques plus larges, notamment la migration et le déplacement, l’identité et l’appartenance.

Au cours des vingt dernières années, il a créé des dizaines de courts métrages et d’installations qui ont été exposés dans le monde entier dans des institutions culturelles, des galeries et des musées.

L’article À la station d’art B7L9, jusqu’au 31 octobre 2023 : L’étrange familiarité des fragments du quotidien est apparu en premier sur La Presse de Tunisie.


lien sur site officiel

Source :

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page