Zones d’ombre de la saison 2022 / 2023: Le temps de changer…
Le bureau de la Ligue nationale de football professionnel présidé par Mohamed Arbi est plus que jamais sur la sellette.
Pour l’immense majorité des clubs professionnels, 2024 sera l’année de soulagement et de délivrance avec le départ prévu du bureau de la Lnfp après la fin de son mandat après quatre ans de gestion administrative et sportive de la Ligue loin d’être appréciée ou de faire l’unanimité. Depuis 1994, date de la fondation de «la Ligue nationale de football non amateur avant de devenir à partir de la saison 2005/2006 Ligue nationale de football professionnel, les présidents qui se sont relayés pour la diriger, de Abdellatif Dahmani à Khaled Sanchou, en passant par Mohamed Riahi, Fathi Ben Youssef, Taoufik Anene, Ali Hafsi Jeddi, Ahmed Ouerfelli, Mohamed Sellami ont laissé, à des degrés divers, de bonnes impressions. Aujourd’hui, cet organe pilier et stratégique de la FTF a dilapidé et épuisé cette réserve et cette réputation de confiance pour ne pas avoir su jouer le rôle de fédérateur entre clubs et pour avoir, au contraire, attisé les tensions et installé un climat délétère de suspicion par une politique de division, de fracture et de gouffre entre clubs classés de premier rang et clubs considérés comme simples figurants. La première étincelle du conflit de la Fédération avec le Croissant Sportif Chebbien, qui continue d’envenimer le paysage sportif, c’est Mohamed Arbi, président de la Lnfp, qui l’a principalement allumée. Mauvais stratège et pas très doué en communication, au lieu de chercher l’apaisement quand le litige était à son début, il a soufflé sur les braises et mis de l’huile sur le feu pour arriver à un point culminant de non-retour et fermer la porte devant tout compromis salutaire. Pour la deuxième saison de suite, à un mois du coup d’envoi, la formule du championnat est encore inconnue, car elle est dépendante et tributaire de la décision du Tribunal arbitral du sport qui pourrait ordonner une deuxième fois d’intégrer le Croissant Sportif Chebbien en Ligue 1. Que de flou et que de frayeurs, en attendant, devant l’hypothèse d’une toute autre formule que celle annoncée d’une poule unique de 14 clubs et du chambardement ainsi de tout le projet de retour cette saison à un championnat normal comme tous les championnats du monde ! Il n’y a pas de gâchis plus énorme et d’échec plus cuisant.
Pour un nouveau souffle
L’affaire Chebba n’est que l’arbre qui cache la forêt, car même dans la gestion courante de ses activités et malgré le peu de pouvoirs qui lui sont délégués, la Ligue nationale de football professionnel n’a pas pu s’offrir un seuil minimum d’indépendance et est restée sous le contrôle du Bureau fédéral, même pour ce qui est de son ressort et de ses attributions. Son rôle s’est limité à être «la machine à sous» de la Fédération, collectant chaque semaine des dizaines de millions d’amendes que les clubs sont obligés de payer sans broncher pour éviter la sanction couperet de perdre leurs matches par pénalité en cas de non-paiement de ces lourdes amendes qui leur sont infligées. Même son principal organe juridictionnel qu’est la Commission des règlements a été mis en veilleuse et sous contrôle strict et les décisions se prennent, contrairement aux procédures, directement par le Bureau de la Ligue dans ses réunions après concertations officieuses de son président avec sa hiérarchie supérieure pour éviter tout «dérapage» contraire au souci de ménager et de trouver les circonstances atténuantes pour les grands clubs « intouchables » pour ne pas s’attirer leur colère et ne pas les avoir sur le dos. C’est cette politique des « deux poids deux mesures» qui a provoqué et accentué la grogne des «petits» clubs qui attendent avec impatience qu’un nouveau bureau sorte prochainement des urnes pour couper les ponts avec un sombre mandat où ils en ont vu de toutes les couleurs et ont dû avaler pas mal de couleuvres, faute de poids et de moyens pour défendre leurs intérêts.
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