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Zlecaf : Libérer le potentiel agricole et favoriser l’égalité des genres

 

Les dirigeants et experts fonciers participant à la 5e Conférence autour de la politique foncière en Afrique (Clpa) qui se tient du 21 au 24 novembre à Addis-Abeba, en Ethiopie, ont estimé que la bonne gouvernance foncière est déterminante pour la mise en œuvre de l’accord relatif à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

A cet égard, la gouvernance foncière et la réglementation de l’accès et de l’utilisation des terres permettent d’accélérer la mise en œuvre de la Zlecaf, en contribuant à la production de biens, en libérant le potentiel agricole, en favorisant l’égalité des genres, ainsi qu’un développement territorial équilibré, selon les responsables.

Des systèmes de gouvernance foncière solides sont essentiels pour faciliter l’engagement des jeunes, des femmes, des communautés et du secteur privé, afin de tirer profit de la Zlecaf et de la numérisation, a fait remarquer le chef de la section de l’énergie des infrastructures et des services, de la Division du développement du secteur privé et des finances à la CEA, Robert Lisinge.

Une bonne gouvernance foncière favorise un accès sécurisé à la terre et crée un environnement propice aux investissements, lesquels sont essentiels pour libérer les capacités productives de l’Afrique, selon d’autres participants. Ajoutant que les gouvernements africains doivent respecter les politiques et la bonne gouvernance foncière pour soutenir les infrastructures, les énergies renouvelables et tous les facteurs nécessaires à l’industrialisation et au commerce du continent africain.

La Zlecaf a le potentiel de sortir 30 millions de personnes de l’extrême pauvreté

A cet égard, la mise en œuvre effective de la zone d’ici à 2045 requiert des investissements supplémentaires dans les usines, les routes et les infrastructures, afin d’accroître le commerce et de stimuler le développement durable et inclusif ainsi que la gestion de l’environnement en Afrique.

Par ailleurs, les conférenciers ont précisé que les technologies numériques inclusives peuvent soutenir les processus d’élaboration des politiques foncières et commerciales, grâce à une prise de décision fondée sur des données concrètes.

Ces technologies aident à identifier, également, les opportunités de réforme, de création d’emplois, d’atténuation et d’adaptation au changement climatique et les besoins alimentaires.

La zone a le potentiel de sortir 30 millions de personnes de l’extrême pauvreté, d’augmenter les revenus de l’Afrique de 450 milliards de dollars, tout en connectant 1,3 milliard de personnes, d’après les experts.

A cet effet, la numérisation offre de grands potentiels pour les jeunes, en exploitant des secteurs en pleine croissance tels que l’agriculture et l’agro-industrie, qui devraient générer 1 000 milliards de dollars d’ici à 2030.

Il s’agit d’un rendement immédiat à réaliser, étant donné que la plupart des jeunes africains (40 à 60 % d’entre eux) sont déjà engagés dans l’agriculture et l’agroalimentaire.

L’intégration des droits fonciers des femmes dans la Zlecaf

Pour d’autres experts, l’intégration des droits fonciers des femmes dans la Zlecaf représente une opportunité importante de promouvoir l’égalité des sexes, de réaliser l’autonomisation économique des femmes et de favoriser le développement durable en Afrique.

Ils ont assuré  que la Zlecaf peut créer un environnement favorable aux femmes entrepreneurs, faciliter leur participation au commerce transfrontalier et contribuer à la réduction de la pauvreté et à une croissance inclusive pour résoudre les défis uniques auxquels sont confrontées les femmes pour accéder à la terre et en posséder.

Selon la chargée de cours au département de sociologie de l’Université de Zimbabwe, Sandra Bharasar, les efforts devront être axés sur l’intégration de la dimension genre dans tous les aspects relatifs à la mise en œuvre de la zone.  Garantir l’équilibre entre les genres dans les négociations commerciales, établir des mécanismes de suivi et d’évaluation sensible à cet aspect et mener des évaluations de l’impact des politiques commerciales en vue d’identifier les risques et opportunités potentiels pour les femmes.

A noter que l’Agenda 2063 de l’Afrique a appelé les gouvernements à autonomiser les femmes dans tous les domaines, en leur accordant des droits sociaux, politiques et économiques égaux à ceux des hommes, y compris le droit de posséder et d’hériter de biens, de signer des contrats et d’enregistrer et de gérer des entreprises.

En 2016, l’Union africaine(UA) avait lancé une campagne visant à allouer 30 % des terres aux femmes africaines d’ici à 2025 pour la transformation économique de l’Afrique.

La Conférence sur la politique foncière est organisée par le consortium tripartite composé de la Commission de l’Union africaine (CUA), de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA). Elle a pour thème : « Promouvoir une gouvernance foncière durable pour la mise en œuvre accélérée de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf)».

Et constitue une plateforme pour un dialogue solide et constructif entre les experts des gouvernements, des milieux universitaires et de la recherche et des représentants du secteur privé. La conférence vise également à améliorer le réseautage, les partenariats et les ressources en matière de gouvernance et de politique foncière en Afrique.

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