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Volley – En marge de l’élimination de l’équipe de Tunisie : La politique de la cigale

 

Il nous semble que nous avons, à tous les niveaux, oui à tous les niveaux, intérêt à  changer de mentalité et de façon d’agir.

En championnat arabe des nations, les Tunisiens ont été éliminés par leurs homologues du Qatar sur le score de 3-1 (25-19, 19-25, 22-25, 21-25). Il n’y a aucune intention de polémiquer dans ce qui suit. C’est simplement un constat: depuis des années, à  partir de 2005 environ,  presque tous ceux qui se sont succédé au service des fédérations nationales sportives et mêmes au niveau des rouages du MJS, se sont comportés en cigales. Ils n’ont fait que «consommer» ce qu’ils ont trouvé sur place.

Et ce fut une mort lente, pour presque toutes nos sélections de sports collectifs.

Voyez l’état du football qui est sous tutelle(!?). Le comportement du handball qui était un fleuron et qui ramassait tout, même des titres mondiaux chez les jeunes, avec une quatrième place en seniors lors du Mondial 2005. Le volley-ball qui régnait en maître en Afrique et au monde arabe. Le basket-ball qui clopine  et qui donne l’impression de se contenter de ce qu’on lui donne. Toutes ses vedettes ont pris de l’âge, effectuent des navettes en allant d’un club à un autre. Ce volley-ball qui n’est plus ce qu’il était. Et voilà que ce championnat arabe vient  mettre à nu toutes ces sélections qui rentrent dans les rangs.

Cela est dû à plusieurs facteurs. Le premier, et c’est celui qui nous semble le plus important, est bien le rôle de ceux qui sont censés avoir les fédérations nationales sous leur tutelle. Ces responsables se comportent comme de simples gestionnaires de calendriers d’activités et non de plans d’action avec engagements et étapes  et objectifs à atteindre. Personne ne demande des comptes ? Les fédérations font-elles ce qu’elles veulent ?

Les dissolutions et les drames vécus par la FTF et par la FTVB, celles de la lutte, la boxe, etc. interviennent toujours après coup. Le mal est fait et nous en subissons les conséquences.

Cherchez le coupable et suivez le regard

Ceux qui sont là, au MJS, le sont depuis des années. En honnêtes fonctionnaires, ils classent les dossiers et entretiennent des relations qui se consolident au fil des ans dans une étrange médiocrité envahissante.

Dans les pays que nous continuons à regarder d’en haut, on travaille. On naturalise des champions (nous ne sommes absolument pas pour, nous avons nos enfants), on attire les meilleurs entraîneurs, à commencer par les nôtres, on sillonne le monde pour disputer des tournois de haute intensité.  Ils se font écrabouiller, mais ils apprennent. Nous, nous cherchons les succès faciles pour parader et montrer des médailles en toc.

Et nous  nous posons des questions lorsque ces équipes nous surclassent.

Nous multiplions les réunions, les communiqués les sourires,  les déclarations d’intention  qui restent sans effet. Nous sommes contents d’annoncer l’inauguration d’un terrain et on en fait un événement du siècle.

Quoi encore?

On oublie que ces fédérations sont des organismes extrêmement importants. Ce sont des chevilles ouvrières sans lesquelles le ministère  des Sports ne peut rien faire. Il faut les faire travailler, leur demander des comptes, les renouveler progressivement pour avoir du sang neuf, des idées nouvelles,  des ambitions à la mesure des progrès que le monde du sport enregistre.

Nous sommes bien contents de garder les mêmes et de laisser au seuil de ces fédérations des jeunes qui veulent servir. Les slogans et les communiqués nous suffisent. Et on vient mettre en doute une victoire d’un de nos adversaires lors d’un tournoi.

Il nous semble que nous avons, à tous les niveaux, oui à tous les niveaux, intérêt à  changer de mentalité et de façon d’agir.

De cigales, nous devons devenir des fourmis qui travaillent, fournissent des efforts, mettent le prix pour garder nos meilleurs techniciens pour se mettre à niveau en mettant un terme à nos rêvasseries.

En injectant du sang neuf et en ouvrant les portes face à ceux qui pourraient arracher ce sport à son ronronnement. La meilleure preuve du retard que nous accusons actuellement est illustrée par la rentrée dans les rangs de toutes nos sélections jeunes. Sauf au niveau des sports individuels et de combats où la flamme est encore assez bien entretenue. Jusqu’à quand ?

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