Une députée estime que l'école obligatoire jusqu'à seize ans nuit au système éducatif
Meriem Cherif, députée du bloc « Voix de la République », a exprimé de vives critiques envers certaines réformes du système éducatif, qu’elle accuse de porter atteinte à l’éducation nationale et de la soumettre à des influences étrangères.
Lors de la séance plénière consacrée au budget du ministère de l’Enseignement supérieur, le 20 novembre 2024, elle a dénoncé deux mesures en particulier : la suppression du concours national de la 6e année et l’obligation de suivre une scolarité jusqu’à l’âge de 16 ans. Selon elle, ces décisions nuisent gravement au système éducatif.
« Même s’il n’a pas envie d’étudier, on l’y oblige… Après l’âge de seize ans, le cerveau de l’enfant ne peut plus rien apprendre », a-t-elle affirmé. « Tout ceci s’inscrit dans le cadre d’une approche visant à détruire l’éducation tunisienne. Ensuite, il y a eu la question des 25 % au baccalauréat… Pour moi, il s’agit de la plus grande cause de destruction de l’enseignement et des universités. »
Meriem Cherif a également évoqué l’essor des cours particuliers, qu’elle considère comme une conséquence directe de ces réformes : « Maintenant, il y a des cours particuliers pour les étudiants à la faculté. Le prix d’une séance varie entre cinquante et cent dinars. »
Enfin, la députée a dressé un constat accablant sur le niveau des élèves, affirmant que « toute une génération a été détruite » et que certains jeunes ignorent l’identité de figures historiques comme Hannibal ou Al-Mutanabbi, ainsi que celle du prophète.
S.G
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