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Un siècle de conflits Gaza : génocide à ciel ouvert

L’écrivain britannique Arthur Koestler résume parfaitement la situation : «Une nation a solennellement promis à une seconde le territoire d’une troisième». Tout part de là.

Nous avons commencé à instruire ce dossier, au onzième jour du dernier conflit qui oppose les résistants de Gaza à Israël.

A sa parution, les chiffres macabres auront largement le temps d’évoluer : le nombre de morts et de blessés, les sans abris, les populations, en majeure partie composées de femmes, de vieillards et d’enfants, auront quitté Gaza, pour… n’importe où. Ils ne savent pas où aller avec l’ultimatum vengeur qui leur a fixé l’heure de l’extermination finale.

Le massacre perpétré lors du bombardement de l’hôpital al-Muadami à Gaza plein à craquer a fait au moins cinq cents victimes, dans l’attente de comptabiliser celles qui sont encore sous les décombres.

Un journaliste sur place a rapporté que les ambulances n’avaient pas encore réussi à récupérer de victimes, certaines étant réduites en morceaux. La situation est catastrophique et terrifiante. Les vidéos de l’attaque contre l’hôpital montrent qu’il a été bombardé avec des roquettes ciblées, visant spécifiquement le centre de l’hôpital, provoquant un massacre majeur dans une zone qui abrite des centaines de réfugiés et de nombreuses familles qui le considéraient comme un abri sûr et protégé en vertu du droit international.

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a adressé un message clair au monde, exigeant un arrêt immédiat de l’agression israélienne contre le peuple palestinien. Il a qualifié ces attaques d’impardonnables et a insisté sur la nécessité de mettre un terme à la violence qui a causé tant de souffrances.

Le président Abbas a également annoncé l’annulation d’un sommet prévu à Amman qui devait réunir le président américain Joe Biden, le roi de Jordanie Abdallah II, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et lui-même. Cette décision vise à protester contre l’agression israélienne en cours auprès des Américains.

Il a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour mettre fin à ces violences et à tenir le gouvernement israélien pour responsable de ses actions. Il a plaidé en faveur de la mise en place d’une protection internationale pour le peuple palestinien afin de prévenir de futures tragédies.

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a vivement condamné Israël, qualifiant la récente frappe meurtrière sur un hôpital à Gaza de «crime de guerre».

Moussa Faki Mahamat a exprimé son indignation sur les réseaux sociaux, en déclarant : «Aucun mot ne peut exprimer pleinement notre condamnation du bombardement par Israël d’un hôpital à Gaza, qui a tué des centaines de personnes».

Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise, a suscité l’attention en réagissant à l’attaque israélienne contre un hôpital à Gaza, un acte qui a entraîné des centaines de victimes civiles.

Dans un tweet incisif, il a interrogé le monde sur la difficulté de condamner les crimes de guerre commis par Benjamin Netanyahu, Premier ministre d’Israël, dans le conflit israélo-palestinien, et le racisme qui peut empêcher de reconnaître la pleine humanité des Palestiniens.

Sa réaction appelle à une prise de conscience et à un débat juste et objectif sur la situation dans la région.

L’ancien ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac, Dominique de Villepin de rappeler «ce que nous avons tous dit de cette prison à ciel ouvert» qu’est la bande de Gaza : «On se dit que quelque chose a été raté, par nous tous, par l’ensemble de la communauté internationale, avec l’amnésie qui a été la nôtre, l’oubli qui a considéré à imaginer que cette question palestinienne allait pouvoir s’effacer devant un accord économique, stratégique et diplomatique, comme substitut à cette tragédie»

Dominique de Villepin a plaidé en faveur d’«une solution à deux Etats».

Mais tous ces crimes et cette violence n’empêchent pas les Palestiniens de résister. Les personnes capables de se battre avec des pierres, un objet de fortune ou tout simplement de porter une arme, essayeront de se mettre à l’abri sous les décombres, ont décidé de ne pas quitter leur sol.

Ils y sont, ils restent, ils tiennent à y mourir. Ils ne se plieront pas à l’ultimatum qui est en fait une épuration, un exode forcé pour les repousser vers le Liban, la Jordanie ou l’Egypte, où Israël et ses stratèges pensent qu’ils s’y fixeront de manière définitive après un séjour de quelques années sous les tentes.

Préparer une nouvelle Nakba

Une nouvelle «Nakba» qu’on voulait leur réserver. Une façon de se débarrasser une fois pour toutes de cette affaire de Gaza qui empêche les sionistes de dormir depuis des décennies.

Mais tout cela, sans compter sur la décision qui semble irrévocable des Libanais, Jordaniens et Egyptiens, en dépit du pont d’or déployé aux pieds de ces derniers qui sont en plein marasme économique, par le ministre des Affaires étrangères américain Blinken, parti en tournée dans les pays du Moyens-Orient, intéressés d’une manière ou d’une autre par ce conflit, pour les convaincre d’offrir un refuge pour ces centaines de milliers de personnes en détresse. Pour dire court, préparer une nouvelle Nekba aux Palestiniens.

 

Si l’Egypte consentait à recevoir plus d’un million et demi de gazouis, au Sinaï, cela résoudrait définitivement cette question de Gaza. Un pays du Golfe ayant accepté de payer rubis sur l’ongle les frais de cette «installation» du futur village de tentes, où iront pourrir des générations de Palestiniens en attendant de liquider de manière sans équivoque la question palestinienne.

Bien entendu, l’Egypte a refusé. Et refusé catégoriquement sous l’impulsion d’une armée égyptienne qui ronge ses freins face aux agissements provocateurs israéliens qui ont refusé de permettre le passage des aides médicales et alimentaires aux Gazaouis affamés, assoiffés et dans un besoin urgent de médicaments et de soins.

Un véritable cancer

Sans bien entendu se poser de question à propos des raisons qui ont été les causes de ces drames successifs depuis…la création d’Israël, une funèbre année 1917, alors que l’on cherchait une solution du côté britannique pour «récompenser» ceux qui ont contribué à la victoire sur les nazis. C’est à ce moment-là que l’on a commencé à penser à la création de ce cancer au cœur d’un Moyen-Orient à la faveur de la Déclaration de Balfour, profitant des conditions qui régnaient dans un Moyen-Orient dépassé par les événements, gouverné par des roitelets sans envergure ni ambitions, seulement bons pour pomper le pétrole et se délecter des délices de la vie.

Le président russe, Poutine, ne s’est pas trompé en lançant à la figure de l’Occident que «tout est à cause de la faillite de la politique des Etats-Unis et de l’Europe, qui ont tout fait pour empêcher l’émergence d’un Etat palestinien»

La vengeance aveugle

Entretemps, Israël, décidé à se venger des pertes, morale, matérielle et humaine que lui a occasionnées le Hamas, et pour redorer son image sérieusement éclaboussée par la ridiculisation de ses services secrets réputés difficiles à prendre en défaut, s’est fixé un objectif : se venger de la pire des manières. Pour Netanyahou, le Premier ministre israélien, qui fait face depuis sa prise de pouvoir à une fronde irréductible, il fallait essayer de reprendre l’autorité en main. Gaza est soumise à un tapis de bombes qui réduit tout en cendres. En une dizaine de jours, l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme a annoncé que l’entité sioniste a jeté sur la bande de Gaza, depuis le début de l’agression actuelle, l’équivalent du quart d’une bombe nucléaire.

Dans son rapport, il précise que ce bombardement continu en une dizaine de jours a occasionné la destruction de 17.000 maisons et 87.000 habitations, détruit 73 écoles, 64 sièges de médias, 18 mosquées et 165 unités industrielles.

Un lourd tribut

Ces bombardements intensifs, sous l’œil attentif des deux porte-avions américains, renforcés par un troisième britannique, envoyé en renfort pour «empêcher toute velléité des pays de la région» et bien entendu laisser Israël accomplir sa funeste tâche en toute quiétude.

On tuera en silence. Les journalistes et reporters de guerre ont déjà payé un lourd tribut à leur courageuse présence. Ils sont pris en cible par les tireurs d’élite israéliens qui ont pour mission de réduire au silence ces témoins gênants. Comme ce fut le cas d’Abou Aakla, descendue de sang-froid par un tireur d’élite et dont l’enquête piétine, pour protéger les auteurs de ce crime.

Les bombardements, d’ailleurs, visent tout d’abord un double but : raser Gaza et détruire ce qui ressemble à une véritable ville enfouie sous terre et qui grâce à ses interminables corridors, creusés, fortifiés et aménagés, les militants palestiniens surgiront de n’importe où pour surprendre et prendre à revers les envahisseurs israéliens dans le cas où ils décideraient de se lancer à l’assaut de la ville.

Des éléments d’élite choisis

D’ailleurs Israël sait pertinemment que la «reconquête» de Gaza lui coûtera très cher en vies humaines et en matériels. Les désertions se multiplient dans les rangs de son armée. C’est sans doute ce qui explique que les Américains ont «choisi» deux mille soldats d’élite pour entrer à Gaza pour accomplir des missions autres que le combat, comme la logistique, le conseil, ou la couverture sanitaire, lors de l’imminente invasion terrestre de Gaza. Il s’agit, on veut bien le croire, d’une mission non pas de combat, mais pourn tout simplement, exfiltrer les otages enlevés par les Palestiniens.

Il est difficile de croire que ces éléments d’élite, entraînés aux combats de rues et qu’on déclare avoir choisis, interviennent pour des raisons aussi simples pour ne pas dire farfelues. Cela constitue ni plus ni moins un soutien pour appuyer une invasion à laquelle Israël se prépare mais qui reste problématique. Elle est encore un grand point d’interrogation que cette bataille, car l’Iran a annoncé qu’elle ne restera pas les bras croisés. Déjà, le Hizboullah, à partir du Liban, s’est fait un devoir de déclencher des opérations ponctuelles au niveau de la plaine de Chebaa sous contrôle israélien. Des images diffusées ont montré les premiers dégâts subis par les Israéliens lors de ces premières escarmouches.

Plans bouleversés ?

L’Iran, si l’on croit les informations qui se recoupent, doit une fière chandelle au Hamas qui a décidé d’attaquer et de déclencher les hostilités ce 7 octobre, date importante pour les armées arabes qui avaient déclenché la dernière guerre opposant l’Egypte à Israël, en partant à l’assaut et en traversant le Canal de Suez, détruisant au passage la ligne Bar-Lev, réputée infranchissable.

A cette date où à quelques jours près, Israël, avec l’appui américain, allait, selon les observateurs avertis, attaquer l’Iran. Tout ce plan préparé depuis des mois et sur lequel ont planché les stratèges des pays décidés à en finir avec le problème iranien est tombé à l’eau.

Mais cette attaque du Hamas a aussi rendu un fieffé service à l’Arabie Saoudite qui était en discussion assez avancée avec Israël pour un éventuel rapprochement, voulu surtout par les USA dans le cadre de l’accord d’Abraham.

L’Arabie Saoudite a certes posé ses conditions et a insisté sur la résolution définitive de la question palestinienne qui empoisonne le Moyen-Orient depuis des décennies, mais il y avait une certaine réserve. Cette attaque du Hamas lui permet de souffler et de consolider sa position. Rien ne pourra se faire sans la résolution de la question palestinienne.

Et cela continue

Ces bombardements constituent également un déblayage du terrain pour préparer l’utilisation de la «mère des bombes» qui viendra tout détruire, à trente-quarante mètres sous le sol, tout le dispositif mis en place par les combattants du Hamas.

Mais sans compter les précautions prises, car d’après ceux qui sont au parfum, tout a été enfoui à plus de… Soixante mètres sous terre. Les abris bien sûr, les ateliers où ont été fabriqués les armes et les munitions et les milliers de fusées et de drones, fournis par les alliés ou conçus par, entre autres, notre compatriote feu Zouari, qui avait rejoint les rangs du Hamas et imaginé la conception de ces drones qui ont énormément gêné les dispositifs ennemis.

L’observatoire a précisé que ce bombardement sur Gaza est en train de tuer 14 Palestiniens toutes les heures en moyenne.

Les derniers chiffres macabres donnent 2.778 martyrs et près de 10.000 blessés et 1.200 encore disparus sous les décombres. Et cela continue…

En dépit du premier allié américain qui lui avait pourtant donné carte blanche au début du conflit. Le président américain ne pouvait plus cautionner cette folie meurtrière, ce massacre à huis clos qui se déroule aux yeux du monde. Il revient à de meilleurs sentiments, mais ce genre de revirement pourrait n’être que pour l’opinion publique internationale. Il insiste quand même prudemment pour que la riposte d’Israël soit proportionnée et pour qu’on épargne les civils.

Pour une bonne conscience

Ce n’est plus au temps de Bush où des centaines de milliers de personnes ont été tuées en Irak alors que les soldats de dizaines de pays étaient à la recherche d’armes de destruction massive qui n’ont jamais existé. Les médias étaient tenus à l’écart.

Avec les réseaux sociaux et la bonne conscience de ceux qui ont bravé l’interdiction de manifester, dans les pays de la liberté des droits de l’homme, on sait, à la seconde près, ce qui se passe.

C’est la même réaction de la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, qui a déclaré qu’Israël doit “se défendre face à la monstruosité du Hamas et au danger qu’il représente“, toutefois “sa réponse doit être ferme et juste” et “elle sera juste si elle est conforme au droit international“…

Plus de trois cents mille soldats, la peur au ventre, attendent l’ordre de monter à l’assaut de la ville martyre.

Des farceurs qui donnent des leçons

Cela continue, sous l’œil des pays qui se gargarisent de mots et qui ne cessent d’adresser des leçons au reste du monde. Des farceurs qui présentent les combattants du Hamas comme des «terroristes» qui assassinent et qui commettent des crimes de guerre, des enlèvements, qui décapitent des enfants et tuent à tort et à travers.

Ceux qui élèvent la voix pour montrer et démontrer que ces combattants palestiniens se battent contre un oppresseur qui les a réduits à l’esclavagisme, qui les a soumis à un siège impitoyable durant de longues années, que Gaza est une immense prison à ciel ouvert, deviennent des antisémites et des pourfendeurs de la justice et du droit à la liberté.

L’Occident a aveuglément défendu la mauvaise cause. Il s’est découvert et c’est son véritable visage hideux, haineux et insensible à ces droits de l’homme qu’il feint de défendre et dont il se gargarise, oubliant tous les méfaits d’un pays créé de toutes pièces pour défendre ses propres intérêts et qui s’est tout permis en contradiction avec toutes les décisions prises par l’ONU ou édictées par les accords conclus pour mettre un terme à ces hostilités qui durent maintenant depuis près d’un siècle.

Sur un pied d’égalité

Et on se demande pourquoi ces guerres, ces morts et ces destructions, alors que toute une population asservie, réduite à moins que rien souffre, se trouve mise à l’écart du reste du monde et assiégée pour accroître sa désolation et son désespoir.

Bien entendu, un mort, c’est une vie qui s’en va. Mais il y a malheureusement ces guerres justes qui se déclenchent lorsque le joug devient trop lourd à porter et à supporter, l’asservissement devient insupportable et les conditions humaines sont réduites à moins que rien.

Nous avons entendu les déclarations de Macron. Le président français a détruit l’image de la France qui s’est toujours rangée, tant bien que mal, du côté du droit, en dépit de son soutien effectif et inconditionnel à Israël, qu’elle a contribué à créer et à laquelle elle a offert les moyens de se doter de la force de dissuasion nucléaire. Il a mis sur un pied d’égalité oppresseur, colonisateur et coupable de génocide, et combattants pour leur liberté que ces Palestiniens qui meurent tous les jours en montant au front pour retrouver leur droit de vivre.

Porte-voix de l’oppresseur

Il a certes fait quelques pas en arrière, mais le mal est fait. Les pays qui ont toujours évoqué, pour des raisons strictement stratégiques et politiciennes, ces histoires d’égalité, de liberté et de fraternité ont donné pleine mesure de leur duplicité en faisant jouer allègrement et en toute bonne conscience leurs réflexes de colonisateurs qui ont sévi durant des siècles.

Des farceurs qui ont détruit pour des raisons aussi inavouables l’Irak, la Syrie, le Liban, l’Afghanistan, le Yémen, la Libye, qui ont même essayé de remettre en question tout ce que notre pays a réalisé depuis qu’il a recouvré son indépendance, ne sont plus crédibles.

Les organes d’information d’un Occident malade de son aveuglement et de son parti pris flagrant et injuste ont failli à leur mission. Ils sont devenus des porte-voix d’un oppresseur qui s’est montré sans pitié ni compassion.

Ces quelques médias, que nous avions considérés au-dessus de tout soupçon, ont joué le jeu de ces agresseurs de la liberté. Cette liberté qu’ils feignaient d’exalter en se gargarisant de longues tirades et de mots qui font claquer la langue ne méritent même plus l’attention qu’on s’y attarde pour élargir nos horizons et échanger nos idées.

Avant et après

Ce conflit, qui a sidéré le monde, aura au moins servi à quelque chose : il a remis sur la table le problème palestinien que l’on cherchait à escamoter. Il l’a remis en première urgence. Il a également permis de mettre à découvert des visages qui se camouflent derrière des slogans aussi pompeux que trompeurs. Des pays qui n’ont pas évolué et se croient encore à l’ère de l’asservissement et de la colonisation. Appuyés par des réseaux sociaux diligentés, une presse aux ordres et des porte-voix zélés, ils ont essayé de relayer une politique, une image qui n’est pas, n’a jamais été la leur : celles de défenseurs des droits de l’homme et de défenseurs des libertés. Il y aura un avant et un après-Gaza, quelle que soit l’issue de la bataille qui aura lieu ou qui n’aura pas lieu.

Les Palestiniens ont déjà gagné

De toutes les façons, dans les deux cas, Gaza, les Palestiniens ont déjà gagné.

Depuis les premiers engagements de cette bataille pour la liberté, les Palestiniens de Gaza ont conquis les cœurs et éveillé ceux qui croient en la coexistence dans un monde où la solidarité et l’entraide ne sont pas de vains mots. .Ils ont gagné l’estime et la sympathie de ceux qui croient en ce genre de luttes pour des idéaux ultimes, incontournables sans lesquels la vie ne vaut pas d’être vécue.

La Palestine vivra, n’en déplaise à ceux qui ont essayé, depuis près d’un siècle, à faire valoir le contraire.

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