Tunisie : le taux de dépendance énergétique atteint 59% à fin septembre 2024
Le taux de dépendance énergétique s’est situé à 59% fin septembre 2024 contre 51% un an auparavant. Sans comptabilisation de la redevance, ce taux grimpe à 69% fin septembre 2024 contre 62% un an auparavant. C’est ce qui ressort du rapport sur la conjoncture énergétique à fin septembre 2024, récemment publié par le ministère de l’Énergie.
Les ressources d’énergie primaire se sont situées à 2,9 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) à fin septembre 2024, enregistrant ainsi une baisse par rapport à la même période de l’année précédente de 16%. Cette baisse est due principalement à la diminution de la production nationale du pétrole brut et du gaz naturel. Les ressources d’énergie primaire restent dominées par la production nationale de pétrole et du gaz qui participent tous les deux à hauteur de 69% de la totalité des ressources d’énergie primaire. La part de l’électricité renouvelable (production de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg), privée et autoproduction) ne représente que 2% des ressources primaires à fin septembre 2024.
La demande d’énergie primaire a enregistré une légère baisse de 1% entre fin septembre 2023 et fin septembre 2024 : la demande du gaz naturel a diminué de 3% alors que celle des produits pétroliers, a enregistré une légère hausse de 1%. À signaler que la demande du gaz naturel a diminué de 3% suite à la limitation des achats du gaz algérien. Et pour faire face et couvrir la totalité de la demande nationale en électricité, la Steg s’est orientée vers l’importation d’électricité. La structure de la demande des énergies primaires est restée quasiment stable pour cette période en comparaison avec un an auparavant : la part des produits pétroliers dans la demande s’établit à 48%, tandis que celle du gaz naturel atteint 51%.
En comptabilisant la redevance, le bilan d’énergie primaire fait apparaître à fin septembre 2024, un déficit de 4,1 Mtep enregistrant ainsi une hausse de 13% par rapport à la même période 2023.
Le déficit de la balance commerciale énergétique est passé de 6.772 millions de dinars (MD) à fin septembre 2023 à 8.725 MD à fin septembre 2024, soit une augmentation de 29% (en tenant compte de la redevance du gaz algérien exportée). Les exportations des produits énergétiques ont enregistré une baisse en valeur de 7% accompagnée par une hausse des importations en valeur de 18%. Et de préciser que « les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie sont très sensibles à trois facteurs à savoir le taux de change dollar/dinar et les cours du Brent, la qualité de référence sur laquelle sont indexés les prix du brut importé et exporté ainsi que les produits pétroliers. Or, le taux de change a légèrement augmenté, les quantités échangées ont baissé et le cours du Brent a légèrement augmenté à fin septembre 2024 par rapport à fin septembre 2023.
Notons que les chiffres présentés par ce bulletin sont légèrement différents de ceux présentés par l’Institut national de la Statistique (INS) pour cette même période. Le déficit commercial énergétique a représenté 62,40% du déficit commercial total à fin septembre 2024. Il s’est aggravé de 10,71% par rapport à la même période en 2023 et de 19,59% par rapport à la même période en 2022. Il a atteint -8.422,1 millions de dinars fin septembre 2024, contre -7.607,1 millions de dinars fin septembre 2023 et -7.042,3 millions de dinars fin septembre 2022.
I.N. avec rapport
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