Economie tunisie

Trois questions à Wael Moula, Co-fondateur de la fintech We Settle:“Nous souhaitons faire émerger une économie digitale”

La fintech We Settle vient de lancer sa structure stratégique We Pay, un facilitateur de paiement offrant des solutions innovantes d’acceptation de paiement de proximité en ligne et transfrontalier. Rencontré en marge de l’événement du lancement des produits We Pay, Wael Moula, co-fondateur de la startup,  nous a donné de plus amples informations sur ces nouvelles offres.

Dans quel contexte la fintech We settle a été créée et quelles sont les particularités des solutions WePay qu’elle propose?

Nous avons créé notre fintech We Settle en 2020, durant la période Covid. Elle incarne le cœur de notre métier. Notre objectif était d’aider tous les propriétaires de petits commerces et des entreprises, dans un contexte de crise à payer les factures, mais aussi à  booster leur business. Avec cette première expérience, nous avons réussi  à mettre en place la plateforme d’agrégation nationale PaySmart, en partenariat stratégique avec la Société Monétique Tunisie, et sous le pilotage de la Banque Centrale de Tunisie.

En effet, il s’agit d’un projet national structurant qui fait partie de la stratégie nationale de digitalisation des moyens de paiement et de l’inclusion financière. Nous avons réussi à mettre en production ce projet en quelques mois et il est fonctionnel depuis novembre 2022. Actuellement, cette plateforme permet le paiement de plusieurs factures et services publics, notamment les factures de la Steg, la Sonede, le télépéage, l’inscription scolaire des élèves, et tant d’autres services publics qui sont dans le pipe.  Je peux citer par exemple les services municipaux, tels que  le paiement des permis de bâtir, les amendes routières, les timbres digitaux de voyage, etc. Tous ces services sont désormais disponibles sur PaySmart. Et l’innovation de ce projet, c’est qu’il a créé  tout un écosystème avec la possibilité de recourir à plusieurs moyens de paiement digital, non seulement la carte, mais aussi le paiement mobile, le virement… Tous ces services sont  disponibles sur un portail unique, mais aussi depuis toutes les solutions de paiement des banques et des établissements de paiement connectés à cet agrégateur. Donc, c’est tout un écosystème qui est mis en place et qui permet l’accès à tous ces services sans aucun frais supplémentaire pour le citoyen tunisien.

Vous avez déjà pensé à nouer des partenariats pour pénétrer non seulement le marché local, mais aussi d’autres marchés extérieurs. Pouvez-vous en dire plus? 

Nous croyons énormément à la collaboration stratégique et à la compétence tunisienne mais aussi arabe. Nous avons pu le constater parfaitement lors de notre expérience à l’étranger. Nous avons ciblé le marché tunisien comme première étape et ensuite viser d’autres marchés africains. C’est pour cette raison que nous avons conclu un partenariat stratégique avec IdfaaPay, une fintech saoudienne spécialisée dans les solutions d’acceptation de paiement, et ce, afin d’adapter et optimiser nos  produits en vue de les offrir, d’abord aux commerçants tunisiens et, par la suite, aux marchés africains et européens. Avec cette collaboration, nous souhaitons faire émerger une économie digitale en Tunisie. Nous sommes déterminés à faire réussir ce projet sur tous les plans : promotion, investissement et collaboration bilatérale.

Qu’en est-il de l’ouverture des commerçants à ces nouveaux modes digitaux de paiement. Est-ce qu’ils sont prêts à les adopter? 

A vrai dire, le cash demeure le mode de paiement dominant,  le paiement par carte arrive en deuxième place. Il faut dire aussi que  l’ouverture au  paiement digital est aussi une réalité, notamment pour les consommateurs qui disposent de cartes ou qui recourent aux  paiements mobiles. Mais des barrières à l’entrée persistent.  Elles sont challengeantes. Il s’agit essentiellement de difficultés d’accès à ces outils pour les commerçants. Par exemple, pour bénéficier d’un service d’acceptation de paiement en ligne, le commerçant doit passer par sa banque, assurer une certaine intégration qui nécessite des compétences techniques et qui coûte de l’argent pour qu’il puisse avoir sa propre plateforme e-commerce et  sa propre boutique en ligne et, enfin, utiliser le paiement par carte en ligne. Donc, le processus est long. Mais aujourd’hui, avec le facilitateur de paiement, les services que nous offrons sont un no-code solution, c’est un plug and play sur le site du commerçant. Et dans le cas où il ne dispose pas d’une boutique en ligne, on peut lui offrir un produit adapté “Sahbandr”, mis à disposition grâce à notre partenaire égyptien Shahbandar.

Ce produit lui permet de créer sa propre boutique en ligne, son application mobile, vendre en ligne ses produits, utiliser le template qu’il souhaite, utiliser les canaux des réseaux digitaux, tels que Facebook et autres, offrir un service de livraison et utiliser un service intégré des solutions d’OIP pour accepter le paiement en ligne ou sur place à la livraison. La solution que nous proposons est, donc, complète à tous les niveaux  et je pense maintenant qu’il faut axer le travail sur la promotion de ces services et sur la sensibilisation des commerçants et des utilisateurs à l’importance de ces outils ainsi que du paiement digital.

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