Tozeur – Ramadan : Un écrin culturel sous le signe de l’art et de la spiritualité

Cette année, la 15e édition du festival, qui se clôturera le 30 mars, a pris une envergure particulière en intégrant une variété de manifestations artistiques, témoignant d’une incroyable diversité culturelle
La ville de Tozeur, située aux portes du désert, s’érige depuis des siècles comme un carrefour culturel et artistique incontournable. Ce patrimoine vivant se manifeste particulièrement à travers une multitude de festivals organisés tout au long de l’année, qui célèbrent l’héritage ancestral de cette cité oasienne. L’un de ces événements phares, le Festival de Tozeur, tient une place de choix dans l’agenda culturel de la région, notamment pendant le mois sacré du Ramadan, période propice à la réflexion spirituelle et à l’expression artistique.
Cette année, la 15e édition du festival, qui se clôturera le 30 mars, a pris une envergure particulière en intégrant une variété de manifestations artistiques, témoignant d’une incroyable diversité culturelle. Ce festival, débuté le 15 mars, a offert au public des soirées envoûtantes de musique soufie, des expositions d’art contemporain, ainsi que des démonstrations d’artisanat local, le tout dans un cadre exceptionnel, au pied des remparts historiques de la ville et sous la lueur des lanternes du Ramadan.
L’événement a été inauguré avec éclat par une exposition de l’artiste local Naceur El Kadri, reconnu pour son talent dans les arts plastiques. Les visiteurs ont pu admirer ses œuvres empreintes de la beauté naturelle de Tozeur, qui capturent l’essence même de cette ville située à la croisée des chemins entre tradition et modernité.
Le clou de cet événement a pris l’allure d’une soirée dédiée à la musique soufie et a transporté le public dans un voyage spirituel, où les chants sacrés, portés par des voix envoûtantes, ont résonné sous les étoiles. Ces mélodies mystiques, accompagnées des rythmes envoûtants des percussions traditionnelles, ont marqué l’esprit des festivaliers et reflètent l’âme spirituelle de Tozeur, qui se nourrit d’un long héritage soufi.
L’aspect familial du festival n’a pas été négligé, avec une journée entière, aujourd’hui vendredi 28 mars, consacrée aux enfants, animée par des ateliers de création artistique, des spectacles de marionnettes et des représentations théâtrales. Le festival s’est aussi distingué par ses ateliers d’artisanat, où les participants ont pu découvrir et même s’initier à des savoir-faire ancestraux comme la poterie, la vannerie, ou encore la fabrication de tapis traditionnels.
Si Tozeur est aujourd’hui le théâtre de ce festival vibrant, elle brille tout au long de l’année grâce à un programme dense de manifestations culturelles. Ville aux mille et une facettes, elle accueille de nombreux événements qui mettent en valeur son patrimoine matériel et immatériel, avec des festivals dédiés à la poésie, à l’artisanat, ou encore à la musique traditionnelle, comme le Festival International des Dunes qui célèbre le désert et sa majesté.
A chaque saison, la ville dévoile ainsi un pan de sa richesse culturelle, alliant patrimoine architectural, traditions populaires et expressions artistiques contemporaines. Les visiteurs peuvent explorer les ruelles étroites de la vieille ville, se perdre dans les souks animés, ou encore admirer les somptueux édifices en briques d’argile, qui font de Tozeur un lieu unique.
Le festival du Ramadan, avec sa programmation éclectique, reflète cette dynamique continue. Il se clôturera en apothéose le 30 mars avec une soirée entièrement dédiée aux chants de louange et à des performances musicales en plein air, où la musique soufie et les sonorités traditionnelles locales se mêleront une dernière fois, pour offrir au public un moment inoubliable.
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