Tensions au sein de l’ARP : Fatma Mseddi fait un mea-culpa ironique
La députée controversée Fatma Mseddi est revenue sur la situation au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple et sur sa relation avec ses collègues. Dans une publication Facebook du 2 décembre 2024, elle a présenté, de façon ironique, ses excuses. Elle a publié le texte suivant :
« Afin d’améliorer ma relation avec mes collègues députés et de bénéficier de leur soutien, je dois faire des pas en avant et présenter mes excuses au sujet de :
1- La confiance du peuple qui m’a élu deux fois au parlement (ancienne députée connaissant la politique, chose qu’ils considèrent comme étant une accusation).
2- Ma demande d’accès à l’information adressée à la ministre de la Justice, l’interrogeant sur l’ouverture d’une enquête au sujet de l’affaire Atlantis et sur le nombre de députés avec un casier judiciaire.
3- Mes efforts dans la suspension de la séance portant sur la proposition de loi de criminalisation de la normalisation (avec Israël), par crainte pour les intérêts de la Tunisie, puisque les élus voulaient défier le chef de l’État en votant le texte sans consulter la présidence de la République et le ministère des Affaires étrangères. Ceci m’a poussé à accuser mes collègues de rébellion contre les prérogatives du président.
4- La dénonciation de l’obstruction de la proposition de loi sur les associations par la présidence de la commission des droits et libertés. Cette proposition est bloquée en commission depuis plus d’un an et n’est pas passée au vote. Je m’excuse, aussi, pour mes opinions exprimées à travers cette loi dans le but d’anéantir les financements et les activités suspects. Ceci a énervé mes collègues.
5- Ne pas informer ou demander l’autorisation de mes collègues au sujet de mes déplacements hors des frontières de Sfax sud, que ce soit à El Amra, Béja ou ailleurs et dans le but de m’entretenir avec des citoyens.
6- Mon attachement à l’application du règlement intérieur et au respect du calendrier de changement des structures de l’Assemblée des Représentants du Peuple, à savoir mon opinion au sujet de l’élection des nouveaux membres du bureau du parlement nécessitant l’exclusion des députés ayant parrainé Mondher Zenaïdi. On m’a insultée. Mes collègues se sont fâchés et ont affirmé que les députés étaient libres dans l’octroi de leurs parrainages.
7- Mon appel demandant l’intervention du ministère public au sujet d’une correspondance émanant de deux députées et proposant au chef du gouvernement d’autoriser la colonisation des Africains et de les employer. Les députées ont été dérangées par mes déclarations.
8- Mes déclarations et positions fermes exprimant mon attachement au décret 54 et mes positions hostiles à la contrebande et en faveur du durcissement des sanctions… Je dois écouter les arguments de mes collègues et faire la différence entre le grand et le petit contrebandier.
9- Ma colère face à la censure de mon opinion durant la plénière, m’empêchant de présenter ma proposition visant à limiter la fuite des cerveaux, ainsi que ma désapprobation des manœuvres exercées par mes collègues. ».
Il semblerait que ce mea-culpa ironique compliquera davantage la relation entre la députée et ses collègues.
S.G
lien sur site officiel