Culture

«Tashweesh» ( du 23 au 25 septembre ) et «Dream City» ( du 30 septembre au 9 octobre ) : Quand les arts s’emparent de la capitale


Crédit photo : Mona Belhaj
De l’art contemporain aux arts scéniques et visuels, la Médina de Tunis et ses environs vivront au rythme des performances artistiques, tunisiennes et internationales en premier lieu dans le cadre de « Tashweesh », festival féministe maintenu du 23 au 25 septembre 2022, ensuite dans « Dream City » du 30 septembre au 9 octobre 2022 après 2 ans d’absence.

L’association l’Art Rue a annoncé la programmation et est revenue sur la genèse de ces deux manifestations qui donnent libre cours aux Tunisiennes et Tunisiens d’échanger, d’apprendre et de socialiser autour de l’art et des causes sociales, sur une période de trois semaines.

Un féminisme qui fait écho 

Bochra Triki est co-curatrice de « Tashweesh ». Elle a annoncé lors d’un point de presse le maintien de 12 œuvres et 26 représentations autour du féminisme. 16 artistes de 13 nationalités différentes feront les trois jours du festival à Tunis, dans 5 lieux. « Tashweesh » s’exportera ensuite à Bruxelles et à Vienne. Le programme complet est accessible sur l’ArtRue.org

« Tashweesh » se réfère à une effervescence de voix féministes émanant d’Asie du Sud-Ouest, d’Afrique du Nord et d’Europe. Tania el Khoury, artiste, est également curatrice de cette édition.

Le programme de Tashweesh 2022 s’ouvre sur une conférence donnée par la politologue Nikita Dhawan, intitulée «Quel impact de la différence? Le mouvement féministe traversant les frontières et les formes de solidarité (im)possibles». Les performances prévues sont celles de Rima Najdi «I Grew An Alien Inside Of Me» et celle de Salma Said & Miriam Coretta Schulte avec «Behind your Eyeballs». Un travail scénique élaboré basé sur les archives.

Sept longs-métrages seront projetés lors du festival. «Moonscape» (Paysage lunaire) de Mona Benyamin, «Beyond the silence» (Au-delà le silence) d’Intissar Belaid, «Love et Violence» (Amour et violence)  de Amel Guellaty, «Tastes of Loss» d’Alexandre Paulikevitch, «Tender Point Ruin» de Sophia Al-Maria, «Looking Down from above» de Camille Degeye et «Who’s Afraid of Ideology? Part 4» de Marwa Arsanios.

Concerts, théâtre, cinéma, panels, rencontres autour d’enjeux sociaux et culturels feront les beaux jours des festivaliers de ces deux rendez-vous. « Dream City » perdure depuis 2007 et n’a cessé d’évoluer depuis, délaissant son identité de « Biennale », afin d’avoir lieu désormais chaque année, comme l’annonce Salma Ouissi, co-fondatrice du festival. « La démocratisation des arts et l’appropriation de l’espace public à travers l’art engagé est en marche»,  déclare Sofiane Ouissi, co-fondateur de l’Art Rue et de Dream City.

Jan Goossens, directeur artistique du festival, est revenu pendant la conférence sur les grands moments de la programmation garnie de 2022 :  60 œuvres, des spectacles, expositions, concerts, vidéos, films, ateliers et débats se tiendront dans 30 lieux, à la Médina et au centre-ville de Tunis, réunissant 90 artistes tunisiens et internationaux. Les performances et rendez-vous artistiques sont répertoriés dans des catégories : Créations, Etapes de travail, Dream Guest, Ciné Dream, Ateliers de la ville rêvée, Dream Vidéo, Dream Concert et ShiftLeyli.

Le «Ciné dream» compte une quinzaine de films issus de pays arabes, méditerranéens, dont la plupart sont inédits et qui restent à découvrir au cinéma «Le Mondial» au fil des journées du festival : «Angle mort» de Lotfi Achour, «Yarmouk, journal d’un assiégé» de Abdallah Al-Khatib, «Les 18 fugitives» de Paul Cowan et Amer Shomali, «Avant le déclin du jour» d’Ali Essafi, «Notre mémoire nous appartient» de Rami Farah. 4 films des mêmes auteurs Joana Hadjithomas et Khalil Joreige sont attendus : «Ismyrna», «Khiam», «Lebanese Rocket Society» et «Je veux voir». Sans oublier «En route pour le milliard» de Dieudo Hamadi, «Elle n’entend que le vent» de Ismael & Youssef Chebbi, «White cube» de Renzo Martens, «La guerre de Miguel» d’Eliane Raheb, «Tlamess» d’Ala Eddine Slim et «Leur Algérie» de Lina Soualem.

Le «Dream Vidéo» à Caserne Al-Attarine (Souk Al Attarine) présentera les œuvres de Heba Amin, Marwa Arsanios, Nelson Makengo, Renzo Martens et CATPC, Eric Minh Cuong Castaing et Sanaz Sohrabi. Toujours dans «Dream Vidéo», Salma et Sofiane Ouissi sont programmés avec «Wajdane», Fakhri El Ghezal et son court film «Companions of the cave», Faustin Lyenkula et John Akomfrah. La section K Off du festival Gabès cinéma Fen, déjà présentée en mai 2022 à Gabès, sera présentée à «Dream City». Elle sera chapeautée par Salma Kossentini et Kenza Jammeli.

Dans la section «Créations», la metteuse en scène et dramaturge, Essia Jaibi, est programmée avec deux œuvres théâtrales : elle présentera «Flagranti» et «Métamorphose #2». La section verra aussi défiler sur scène Nidhal Yahyaoui et son «Rbétiko-Malouf», «Cypher» de Ridha Tlili, «Ann» de Malek Gnaoui et Ala Eddine Slim, «Fragments de feu» de Radhouane el Meddeb, «Rascal» de Thomas Egoumenides, «Electroniq Maqâms» d’Aly Mrabet et Nacim Gastli, «Libya» de Radouan Mriziga et «La traversée» de Rosella Biscotti.

Mohamed Toukabri, Pepe «Elmas» Naswa Cie Pepenas, Lawrence Abu Hamdan et Filipe Lourenço font partie des «Dream Guest». Andrew Graham, la Compagnie l’Autre Maison et Natural Contract Lab rythmeront la catégorie «Etape de Travail».

La musique sera au rendez-vous avec le «Dream Concert» avec des concerts d’Emel Mathlouthi, Love and Revenge, Ktyb ou Alsarah & The Nubatones. Le «ShiftLeyli» rappelle des «  Party», une série tenue par des DJ programmés dans un endroit connu du centre-ville. Nous y reviendrons !

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