ST – L’important, c’est d’avoir un jeu maîtrisé : Le Stade garde le cap
Ossature, stabilité du onze rentrant, endurance et niveau de performance collective, c’est grâce à la considération de ces segments que le Stade Tunisien pourra toujours aller de l’avant.
Deux victoires et une parité en trois matchs disputés, le Stade monte en gamme depuis peu et semble avoir dépassé la frustration de la sortie aux portes de la coupe de la CAF, une élimination non méritée, alors que les Bardolais ont tenu la dragée haute à l’USMA, à Oran même, sans compter le penalty flagrant non décrété. Qu’à cela ne tienne. A présent, après avoir battu l’ESM puis le CAB en L1 et antérieurement manqué de peu de faire tomber le tenant, le onze de Maher Kanzari peut être satisfait de ce qu’il produit, mais il doit aussi corriger ce qui doit l’être, comme ces passages à vide où il se fait souvent piéger, que ce soit face à l’EST ou l’USM Alger vers la fin. Autre variable importante et en rapport avec la stabilité de l’équipe type : Kanzari peut, certes, compter sur des constantes, mais son onze rentrant diffère parfois d’un match à l’autre.
Davantage d’affinités au milieu
Cela dit, le technicien stadiste s’en remet souvent à des assidus et des incontournables, surtout en défense (avec les Laifi, Khalfa, Sahraoui et Adem Arous) et la plupart du temps en attaque, mais au milieu, ça fluctue et il doit souvent composer avec l’incertain et l’imprévisible. Pas de quoi gripper la machine tout de même car avec les médians que sont Ghazi Ayadi, Oumarou, Touré, Mugisha Bonheur, Amath Ndao et à un degré moindre Rayan Smaali, tous régulièrement «impliqués» dans les sorties stadistes, Kanzari peut espérer davantage d’alchimie et d’affinités, quelle que soit l’association choisie au milieu, soit le trident de joueurs alignés sur le terrain. Maintenant, plus haut en attaque, si la donne est différente avec les désormais «inévitables» que sont Bilel Mejri, Sadok Kadia et Berrima, indépendamment de leur forme du moment, le coach peut aussi compter sur la jeune et moins jeune garde composée des Saafi et Sajed Ferchichi (souvent titularisé), sans oublier Khalil Ayari et Ahmed Béji.
Le championnat n’est pas un 100 mètres !
Aujourd’hui, pour un Stade appelé à jeter toutes ses forces dans la bataille du championnat, Maher Kanzari ne négligera, certes personne, mais il doit tout de même se reposer sur des tauliers, des repères. Partout dans le monde, un championnat est une compétition où l’on doit maintenir un effort d’une intensité relative donnée pendant une durée prolongée. En clair, c’est comme une course de fond et c’est l’endurance qui «se prononce» et tranche vers la fin. Bref, le championnat n’est pas un 100 mètres, car il reste encore beaucoup de matches à disputer. Maintenant, pour le Stade, au-delà des résultats, le coach préférerait à l’avenir plutôt souligner la constance de son équipe sur une plus longue période : ossature maîtrisée, stabilité du onze rentrant, endurance, cohésion, niveau de performance collective et sérénité, c’est grâce à la considération de ces segments que le Stade pourra toujours aller de l’avant, et ce, même s’il doit toujours faire face aux difficultés, comme cette récente interdiction de recruter, résultante de l’affaire Lamine Ndao. On y reviendra.
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