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Sommet Extraordinaire Conjoint arabo-islamique : Le Sommet de Riyad et la machine de guerre israélienne

 

• Un bébé est mort dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital al-Shifa en raison du manque d’oxygène, et 39 autres étaient en danger de mort dans les couveuses.
• La CPI n’a jamais eu les compétences nécessaires pour statuer sur le conflit israélo-palestinien.
• Des milliers de blessés, de personnes déplacées et de membres du personnel médical sont en danger. Ils doivent être protégés conformément aux lois de la guerre. 

Les dirigeants du Moyen-Orient, réunis vendredi et samedi derniers à Riyad en Arabie saoudite, pour un Sommet d’urgence sur Gaza, n’ont pas abouti à du concret. Les dirigeants palabraient alors que le plus grand hôpital du territoire palestinien était encerclé par les forces israéliennes et pilonné.

Les responsables de cet hôpital ont déclaré qu’ils n’avaient plus accès à l’eau, à l’électricité ni aux fournitures médicales, et que l’établissement n’était donc plus en mesure d’assurer les systèmes vitaux de maintien en vie. Selon les déclarations du porte-parole du ministère palestinien de la santé, Ashraf al-Qidra, un bébé est mort dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital al-Shifa en raison du manque d’oxygène, et 39 autres étaient en danger de mort dans les couveuses.

Les chefs arabes fidèles à leur image

Cela se passait dans la bande de Gaza, alors que les dirigeants arabes ont identifié comme voie potentielle de poursuivre Israël pour les violations graves telles que les crimes de guerre et les génocides auprès de la Cour pénale internationale (CPI).

Quant à la Tunisie, elle a émis des réserves sur la majorité des points de la Résolution émise par le Sommet à l’exception de trois points. Il s’agit de la cessation immédiate de la brutale agression israélienne, la nécessité d’œuvrer pour l’entrée sans délai de l’aide humanitaire urgente et adéquate au peuple palestinien et la levée du blocus imposé dans la bande de Gaza et dans toute la Palestine.

Le président iranien, Ibrahim Raissi, pour sa part, a déclaré « Gaza n’est pas un théâtre pour dire des mots. Elle devrait être le théâtre d’actions ». Le dirigeant perse n’a  point tort. Car pour Israël, la CPI n’a jamais eu les compétences nécessaires pour statuer sur le conflit israélo-palestinien.

Les rapports indiquent que depuis le 7 octobre, les opérations israéliennes ont fait plus de 11000 victimes palestiniennes, ce qui soulève des questions sur la proportionnalité de ces attaques. Il existe également de sérieuses accusations selon lesquelles Israël aurait utilisé du phosphore blanc dans des zones densément peuplées de Gaza. Il s’agit d’une substance aux effets dévastateurs sur les tissus humains.

Malgré ses crimes de guerre avérés, l’État sioniste poursuit sans relâche son carnage à l’encontre du peuple palestinien.

Le réveil n’aura pas lieu

Les Arabes qui se sont récemment réunis donc à Riyad savent parfaitement que le dernier rapport de l’ONU acte les activités de colonisation d’Israël en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, ainsi que le déplacement de civils.

De même, toutes les organisations humanitaires ou presque ont lancé des appels à la communauté internationale pour qu’elle protège d’urgence les installations médicales, en particulier celles de la ville de Gaza et du nord, cibles de tirs d’Israël. D’ailleurs, selon le ministère palestinien de la santé, 20 des 35 hôpitaux de Gaza ne sont plus en mesure de fonctionner.

Fabrizio Carboni, directeur régional pour le Proche et le Moyen-Orient du Comité international de la Croix-Rouge, a déclaré sur X, anciennement Twitter : « Les informations en provenance de l’hôpital al-Shifa sont bouleversantes. Cela ne peut plus durer. Des milliers de blessés, de personnes déplacées et de membres du personnel médical sont en danger. Ils doivent être protégés conformément aux lois de la guerre ».

Médecins Sans Frontières a déclaré : « Au cours des dernières heures, les attaques contre l’hôpital al-Shifa se sont considérablement intensifiées. Nous ne pouvons actuellement contacter aucun membre de notre personnel à l’intérieur d’al-Shifa, et nous sommes extrêmement préoccupés par la sécurité des patients et du personnel médical. Les patients sont toujours à l’hôpital, certains dans un état critique et incapables de bouger. Nous réitérons de toute urgence nos appels à l’arrêt des attaques contre les hôpitaux et à la protection des installations médicales, du personnel médical et des patients ».

Pourtant, le Sommet des Arabes tenu à Riyad s’est contenté dans son communiqué final de reproduire des stéréotypes inlassablement ressassés depuis près d’un demi-siècle.

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