Snapchat: Diversifier…pour survivre
En tant que « vieux » réseau social plébiscité par les jeunes, Snapchat peine à exister au-delà de sa base d’utilisateurs fidèles, aux yeux des précieux annonceurs et influenceurs. Un casse-tête que l’application doit absolument résoudre si elle veut un jour parvenir à la rentabilité.
« 750 millions de personnes se servent de Snapchat tous les mois, dont la vaste majorité des 13-34 ans dans plus de 20 pays », s’est félicité mercredi Evan Spiegel, qui a cofondé Snap en 2011.
Le patron a ouvert la conférence annuelle de l’entreprise avec ces chiffres montrant qu’elle n’a rien à envier à ses concurrentes en termes de fréquentation.
Mais contrairement à Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp), Snapchat n’a jamais réussi à gagner suffisamment de recettes publicitaires pour dégager un profit annuel.
En 2022, ses pertes nettes ont triplé à 1,43 milliard de dollars.
Le groupe californien a donc entrepris une diversification à marche forcée, après avoir licencié 20% de ses effectifs l’été dernier (plus de 1.200 personnes).
Mercredi, Snap a présenté sa stratégie pour attirer plus de créateurs de contenus, inciter les utilisateurs à souscrire à l’abonnement payant et convaincre les annonceurs et les entreprises du potentiel de la réalité augmentée.
L’application doit cependant « faire attention à ne pas trop s’éloigner de ses origines et de son but premier en tant que messagerie », souligne Jasmine Enberg, d’Insider Intelligence.
Selon l’analyste, la plateforme doit trouver un juste milieu entre « le sens de la communauté et des échanges privés », qu’elle a cultivé depuis sa création, et la nécessité de créer plus « d’espaces publics » rémunérateurs.
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