Sécurité et souveraineté alimentaires en Tunisie | La culture du blé dur dans le Sud, une expérience réussie ?
Les résultats d’une expérience récente menée par l’Institut national des grandes cultures, en vue d’étudier les possibilités de produire le blé dur dans le Sud de la Tunisie, sont probants, selon cet institut. Il s’agit d’un projet initié par le ministre de l’Agriculture, Abdelmonem Belati, qui vise à expérimenter la culture du blé dur dans la région de Dhehiba (gouvernorat de Tataouine). Une parcelle de démonstration d’une superficie totale de 5 hectares a été mise en place, à cet effet, où on a expérimenté l’adaptation de 6 variétés de blé au climat désertique. L’expérience a été un succès puisque le rendement de ces variétés a atteint des niveaux satisfaisants. A la lumière des résultats positifs, il a été décidé d’élargir le champ d’application de cette expérience pour inclure les régions de Médenine et Kébili. La question des ressources hydriques reste, cependant, un point déterminant. Selon Tarak Jarahi, directeur général de l’Ingc, la Tunisie peut puiser dans les systèmes aquifères qu’elle partage avec ses deux voisins (l’Algérie et la Libye) pour irriguer les éventuelles cultures de blé dans le Sud. En effet, selon les données disponibles, la part de la Tunisie s’élève à 4.800 milliards de mètres cubes d’eau parmi les 60 mille milliards mètres cubes d’eau que recèlent la nappe du Continental intercalaire et celle du Complexe terminal. Selon Jarahi, ces quantités d’eau permettent de couvrir largement les besoins en eau ( qui ne dépassent pas les 2,15 milliards de mètres cubes) pour irriguer toute la superficie disponible pour la culture du blé dur dans le Sud estimée à 430.000 ha.
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