Samir Dilou : Mehdi Ben Gharbia sera auditionné pour une affaire de complot
L’avocat et ancien ministre, Samir Dilou, a annoncé, vendredi 26 janvier 2024, que l’homme d’affaires et politicien actuellement en prison, Mehdi Ben Gharbia, serait auditionné aujourd’hui par le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme sur fond de suspicions de complot.
Dans une intervention dans l’émission impossible sur radio IFM, il a expliqué, au micro de Borhen Bssais, qu’il s’agissait de l’affaire de complot dans laquelle l’ancien diplomate américain décédé en novembre, Henry Kissinger a été cité.
La semaine dernière, une treizième affaire de complot a été étalée sur les réseaux sociaux. Celle-ci implique M. Kissinger, l’ancien chef du gouvernement Youssef Chahed, les anciens ministres Mehdi Ben Gharbia et Ahmed Nejib Chebbi et l’ancien député et avocat Ahmed Essaddik. Ceux-ci sont accusés d’avoir fomenté un complot pour faire échouer les élections locales et le processus de conciliation pénale.
Mehdi Ben Gharbia est, pour rappel, en détention depuis le 17 octobre 2021 dans le cadre d’une affaire l’impliquant en plus du gérant de son entreprise. Ils sont suspectés de délits fiscaux et de blanchiment d’argent. La brigade de lutte contre les crimes économiques et financiers de l’Aouina a été chargée de l’enquête.
L’avocat Samir Dilou s’est, également, exprimé au sujet du démenti du ministère public sur l’affaire de complot impliquant cette fois-ci le Premier ministre Benyamin Netanyahou, le dirigeant islamiste Noureddine Bhiri et le dirigeant du Front de salut national Ahmed Nejib Chebbi, entre autres.
Après l’annonce d’une investigation préliminaire sur cette affaire, le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis, Mohamed Zitouna a affirmé que « le ministère public n’avait émis aucune décision à propos de l’ouverture d’une nouvelle information judiciaire concernant un complot contre la sûreté de l’État impliquant une partie étrangère, comme indiqué par certains médias reprenant un avocat ». Le responsable judiciaire a aussi affirmé que « les rumeurs faisant état de quatorze enquêtes à propos de complot contre la sûreté de l’État n’avaient aucun fondement ».
Réagissant à ce démenti qui intervient deux jours après qu’il avait lui-même dénoncé le ridicule de l’affaire, Samir Dilou a laissé entendre que le parquet jouait sur les mots, car personne n’a évoqué l’ouverture d’une information judiciaire. En effet, l’affaire n’est encore qu’au stade d’enquête préliminaire, selon Me Dilou. Les officiers de la police judiciaire en charge de l’affaire ont, d’ailleurs, auditionné une des personnalités suspectées dans cette affaire le 8 janvier 2024. Il s’agit d’une dame dont l’identité n’a pas été communiquée. Celle-ci a été entendue en présence de son avocat.
L’avocat a par ailleurs assimilé le démenti du parquet à la déclaration de la ministre de la Justice, Leila Jaffel, qui, auditionnée au Parlement il y a de cela quelques jours, a avancé qu’aucun des détenus politiques n’a été placé en prison sans accusations.
Il a expliqué, dans ce même contexte, que le parquet n’ordonne l’ouverture d’une information judiciaire qu’en cas d’affaires impliquant de sérieux doutes.
La nouvelle affaire de complot a éclaté quand une délatrice de nationalité algérienne s’est rendue à un poste de police de la Capitale pour communiquer des informations selon lesquelles le Premier ministre israélien est venu en Tunisie à bord d’un sous-marin et a rencontré des figures de l’opposition et des représentants du Collectif citoyens contre le coup d’Etat en plus de la dame dont l’identité n’a pas été dévoilée pour fomenter un complot contre l’Etat.
N.J
lien sur site officiel