Samir Cheffi : on veut soumettre lUGTT, mais elle ne pliera pas !
Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Samir Cheffi, est revenu, lundi 2 septembre 2024, sur Diwan FM, sur la tentative d’intrusion dans ses locaux, commise, samedi, par un certain nombre d’anciens syndicalistes.
« Ces personnes appelaient à la tenue d’un congrès exceptionnel et de mettre en place un comité dirigeant hors structures élues de l’UGTT (…) Cela ne nous dérange pas que nos avis divergent sur des dossiers qui concernant les questions sociales ou nationales, mais la question de la démocratie au sein de l’Union est un point fondamental pour toute une génération de syndicalistes. Ce qui s’est produit samedi dépasse les limites de la divergence d’opinion ou du droit à protester, mais a conduit à des actions pour empêcher les dirigeants d’accéder à leurs bureaux. Je tiens à préciser que parmi les personnes présentes et outre les anciens syndicalistes qui n’ont rien commis de répréhensible, se sont immiscé des personnes qui n’ont rien à avoir avec le travail syndical et qui ont commis des actes de violence, ce que nous condamnons », a-t-il confié.
« Nous condamnons tout ce qui peut pousser à recourir à la violence comme moyen de régler les différends (…) Nous faisons l’objet d’une campagne furieuse qui vise nos dirigeants et même leurs familles et qui s’inscrit dans le cadre d’une volonté d’atteindre l’Union et de perturber son travail (…) Au lieu de traiter les problèmes que rencontre le pays, on opte pour la fuite en avant et au lieu de recourir au dialogue pour trouver des solutions on choisit de museler les opposants et de les diffamer. Le pouvoir refuse le dialogue et la négociation et vise les dirigeants de l’UGTT à travers des affaires fabriquées pour les soumettre, mais l’Union ne pliera pas et intensifiera ses efforts pour garantir les droits économiques et sociaux des Tunisiens et dans le cadre des libertés générales et individuelles et des droits syndicaux », a ajouté Samir Cheffi.
Un groupe d’individus a tenté, samedi 31 août 2024, d’entrer de force au siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et d’agresser son secrétaire général adjoint Samir Cheffi et de l’empêcher d’accéder aux locaux. Le tout en scandant des slogans anti-UGTT. Il s’agissait, selon l’UGTT, d’un groupe extérieur appartenant à une organisation parallèle.
Commentant cet incident, le bureau exécutif national de la centrale syndicale, réuni en urgence, a fermement condamné, dans un communiqué, cette « attaque lâche » et a affirmé que « le passage à la violence physique de ce groupe, après avoir été plongé pendant des mois dans le bourbier de la violence verbale dirigée contre les syndicats et les syndicalistes, est un grave indicateur qui démontre la présence d’un feu vert pour intensifier l’attaque contre l’organisation ».
L’UGTT a dénoncé ce qu’elle a considéré comme « l’intention de cette « organisation parallèle » de diffamer les syndicalistes, de répandre des rumeurs et des mensonges, de les insulter et attenter à leur réputation et à leur personne, afin de semer le doute sur les syndicalistes, porter atteinte à leur détermination, de nuire à l’organisation et à sa crédibilité ».
Et de considérer « le crime d’agression commis le jour même comme étant un crime prémédité dont la couverture médiatique a été préparée par l’un des médias qui a constamment diffamé le syndicat ». Il s’agit, toujours selon les dires du bureau exécutif, « d’une attaque contre le syndicat et ses structures, semblable à l’attaque lâche menée par les Ligues dites de protection de la révolution le 4 décembre 2012 »
L’organisation a appelé toutes les structures syndicales à s’unir pour faire face aux formes de violence méthodique la visant et confirme sa disposition à défendre ses militants et à protéger l’intégrité de ses locaux. En outre, elle met en garde contre toute attaque la visant, en faisant porter la responsabilité aux autorités.
Par ailleurs, la centrale syndicale a décidé de poursuivre les agresseurs.
M.B.Z
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