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Samir Cheffi : le désengagement citoyen est un échec collectif depuis la révolution

Samir Cheffi, secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), s’est exprimé, samedi 14 décembre 2024, au micro de Jawhara FM, à l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’Homme. Il a dressé un bilan de la scène politique tunisienne, couvrant la période qui a suivi la révolution du 14 janvier 2011.

« Les échecs, le sentiment de frustration et les revers successifs des gouvernements qui se sont succédé depuis la révolution de la liberté et de la dignité ont conduit à un désengagement total des citoyens vis-à-vis des affaires publiques », a-t-il déclaré.

Pour illustrer ce désintérêt, il a observé : « Il y avait douze millions d’analystes politiques en Tunisie il y a quatorze ans », soulignant le contraste avec la situation actuelle marquée par un recul de l’engagement citoyen.

 

En marge de la commémoration, Samir Cheffi a expliqué que ce désengagement résulte de l’épuisement des espoirs des Tunisiennes et des Tunisiens. Selon lui, certaines mesures, comme le décret 54, ont contribué à décourager les citoyens, renforçant leur retrait de la vie publique.

Le syndicaliste a également souligné « l’importance de surmonter cet état de stupeur collective » en encourageant les citoyens à s’engager activement dans les organisations, associations et partis politiques. Il a appelé à une évaluation approfondie de la situation générale en Tunisie et exhorté à préserver le pays des secousses sociales et politiques, ainsi que des ingérences étrangères.

 

H.K

 


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