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Saïed en visite à la Banque Centrale : « Il faut lever les obstacles qui bloquent les investisseurs »

Le Président de la République a appelé le gouverneur de la Banque centrale à mettre au clair la situation financière de la Tunisie et à rassurer les Tunisiens sur l’état des finances publiques.

Le Président Kaïs Saïed a fait une visite à la Banque centrale, hier vendredi 8 septembre, où il a été reçu par le gouverneur, Marouane Abassi.

Lors de cette réunion, plusieurs points liés à la mission de la Banque centrale et à celle de la Commission d’analyse financière ont été évoqués par le Chef de l’Etat.

Le Président de la République a appelé le gouverneur de la Banque centrale à mettre au clair la situation financière de la Tunisie et à rassurer les Tunisiens sur l’état des finances  publiques.

Par ailleurs, Il a estimé que la Commission d’analyse financière doit jouer son rôle dans la lutte contre le financement déguisé des partis par le biais des associations qui représentent en réalité une extension des lobbies et des cartels. « Ces lobbies sont en train de relayer des rumeurs sur une faillite supposée de l’Etat. Nous œuvrerons à les combattre ». Le Président ajoute que la Tunisie dispose des compétences nécessaires pour surmonter les difficultés.

Il a fait valoir la nécessité d’assainir le pays, les institutions et de consolider la coopération entre les institutions de l’État pour relever les défis, assurant qu’«il n’y a aucun moyen de revenir en arrière ou de compromettre nos options, nos décisions ou notre souveraineté. Et quiconque veut porter atteinte à l’État n’a pas sa place parmi nous ». Saïed a ajouté que les choix économiques et financiers de la Tunisie doivent découler de la volonté des Tunisiens.

Il a regretté que la corruption généralisée ait empêché les investisseurs de choisir la Tunisie pour y lancer leurs projets, outre les obstacles d’ordre bureaucratique. Ajoutant que des textes juridiques sont là pour protéger les investissements, mais le problème réside dans l’absence de sécurité, de confort et d’équipements. Des éléments qui ont dissuadé les investisseurs.

La Tunisie dispose des compétences nécessaires pour surmonter les difficultés 

Le Président a regretté de voir se répandre à si grande échelle la corruption, devenue une culture. Or, selon lui, il faut créer un climat sain et  approprié et attirer les investisseurs, en éliminant au fur et à mesure les obstacles».

Le Chef de l’Etat a ajouté, lors de sa visite à la BCT, que la Tunisie est un pays indépendant et souverain et que la Commission d’analyse financière doit jouer pleinement son rôle en traquant ceux qui reçoivent des fonds de l’étranger, en les déférant devant la justice. Et d’ajouter que les associations sont financées de l’étranger. En réalité, elles sont une extension des partis politiques… et orientent les fonds reçus de l’étranger vers les partis… ».

Le Président de la République a critiqué la loi de 2016 dans son chapitre 25 qui dispose que « la Banque centrale ne peut accorder des facilités au Trésor public de l’État ni sous forme de relevés ou de prêts ni acquérir des obligations émises par l’État », précisant que « malheureusement, on a recours aux banques commerciales ».

Par ailleurs, le Président a ajouté que « l’Algérie est la terre d’un million de martyrs et la Tunisie est la terre d’un million et demi d’experts ».

Or, ceux qui prétendent que la Tunisie est un État défaillant veulent semer le doute sur ses capacités à surmonter les difficultés, en relayant des chiffres erronés au lieu d’être une force de propositions.

Le Président de la République a critiqué vivement les experts économiques et a confirmé que parmi eux se trouvent ceux qui veulent consolider leurs rapports avec les pays étrangers et avec le Fonds monétaire international, prétendant que l’Etat n’est plus en mesure de garantir les pensions de retraite.

Il a mis en valeur le rôle important de la Banque centrale de Tunisie, soulignant la nécessité d’élaborer les textes juridiques afin que l’institution puisse jouer pleinement son rôle. Dans le même contexte, il s’est adressé à la commission d’analyse financière, estimant que celle-ci n’a pas rempli son rôle, comme prévu. «J’ai évoqué précédemment les transferts effectués à Sfax, qui s’élèvent à 33 millions de dinars, entre le 1er janvier et le 1er juin. La commission était censée enquêter sur l’origine de cet argent, ce qui n’a pas été fait», a-t-il cité, comme exemple.

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