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Sadok Haboubi : les files d'attente devant les boulangeries se sont réduites de 60%

Sadok Haboubi : les files dattente devant les boulangeries se sont rduites de 60%

Le membre de la chambre professionnelle des propriétaires de boulangerie (traditionnelles) relevant de l’Utica, Sadok Haboubi a affirmé que la crise du pain sera prochainement terminée. Il a assuré que la farine et les matières premières étaient disponibles.

Invité le 8 août 2023 par Oussema Hakiri à « Expresso » sur Express Fm, Sadok Haboubi a indiqué que le ministère du Commerce avait fourni des quantités suffisantes à la production et que les files d’attente devant les boulangeries dites traditionnelles s’étaient réduites de 60%.

Sadok Haboubi a rappelé que les boulangeries classiques étaient tenues de respecter les normes, posées par l’État, relatives à la production de pain. Ainsi, la baguette doit faire 220 grammes et est vendue à 0,19 dinar et le pain classique doit faire 400 grammes et être vendu à 0,23 dinar.

« De 2008 à 2011, on nous livrait 6,2 millions de quintaux de farine. Après 2011, les commerces de vente de pâtisseries ont intégré le secteur de la vente de pain… Notre part de farine a été diminuée… Il ne s’agit pas de boulangeries, mais de commerces vendant des biscuits et des gâteaux… On a diminué la part des 3.317 boulangeries de plus de deux millions de quintaux… L’État et monsieur le Président sont intervenus pour restituer cette part », a-t-il ajouté.

 

Sadok Haboubi a tenu à préciser que la chambre professionnelle des boulangeries traditionnelles n’était pas contre la production de pain par les pâtisseries. Elle tient seulement à restituer la part des boulangers en farine. Il a expliqué que les boulangeries traditionnelles utilisaient la farine PS et que les pâtisseries utilisaient la farine « PS -7 ». Celle-ci coûte près de 180 dinars. Les pâtisseries bénéficient d’une compensation étatique et l’achètent à 65 dinars. Cette farine doit, théoriquement, servir à la production de biscuits et de gâteaux. Néanmoins, certains commerçants l’utilisent pour produire du pain.

Sadok Haboubi a expliqué que les boulangeries traditionnelles étaient soumises à une réglementation stricte en matière de production de pain, mais aussi d’organisation interne. La loi impose un minimum de six employés par boulangerie traditionnelle. Il a, également, évoqué la question des taxes et de la pression fiscale à laquelle ces structures font face. Il a évoqué une perturbation de la production de pain en raison des faibles quantités de farine fournies par certaines minoteries. Il a appelé le ministère du Commerce à intervenir afin de lutter contre cette volonté de ralentir la production.

Sadok Haboubi a appelé le président de la République, Kaïs Saïed à intervenir afin de verser une partie des compensations aux boulangeries. Il a affirmé que l’État leur devait plus de 250 millions de dinars. Un premier accord a été conclu à ce sujet. Les propriétaires des boulangeries ont obtenu une somme couvrant les frais de compensation de deux mois puis n’ont rien reçu durant les quinze derniers mois.

S.G


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