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Romdhane Ben Amor : la solution du retour volontaire des migrants est une illusion

Romdhane Ben Amor : la solution du retour volontaire des migrants est une illusion

Le porte-parole du Forum Tunisien pour les Droits Économiques et Sociaux (FTDES), Romdhane Ben Amor, a estimé, mercredi 26 mars 2025, dans un post sur Facebook que « l’illusion du « retour volontaire » comme solution à la crise des migrants bloqués » n’est pas viable.

M. Ben Amor a précisé que « depuis les années 1990, l’Union européenne a fait de l’expulsion des migrants un objectif stratégique, en la présentant sous forme d’accords de réadmission. Elle a accompagné cette démarche d’une prise en charge partielle des dépenses associées et de promesses de soutien pour la mise en œuvre de projets dans les pays d’origine. L’UE réalise à elle seule 80% des retours dits volontaires, en impliquant des organisations internationales et les Nations Unies ».

Il a ajouté qu’ensuite, l’UE a commercialisé ces programmes auprès des pays de transit, concluant des accords pour résoudre le problème des migrants bloqués dans ces pays, empêchés de rejoindre l’espace Schengen. Ainsi, l’UE soutient depuis 2015 les programmes de retour volontaire en Libye, bien que la crise perdure depuis maintenant dix ans.

M. Ben Amor a également souligné que le terme « retour volontaire » a été largement critiqué, car il est devenu perçu comme une forme déguisée de retour forcé.

Le porte-parole du FTDES a précisé que « dans le cadre du protocole d’accord signé avec la Tunisie, l’Union européenne a financé à hauteur de treize millions d’euros les opérations de retour volontaire ». Il a indiqué que « les procédures de retour volontaire durent entre 30 et 90 jours, et peuvent se prolonger au-delà avec des démarches complexes » et que « cette procédure peut être interrompue à tout moment, même à la dernière étape, si le migrant refuse de rentrer ».

Il a également rappelé que « les programmes de retour volontaire ne concernent que les migrants, excluant les réfugiés, les demandeurs d’asile, les apatrides et les mineurs non accompagnés, sauf dans de rares exceptions ».

 

 

I.N.


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