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Ridha Chkoundali : le Tunisien a besoin de 4200 dinars par mois pour subvenir à ses besoins essentiels

Ridha Chkoundali : le Tunisien a besoin de 4200 dinars par mois pour subvenir ses besoins essentiels

 

Ridha Chkoundali, expert économique et professeur universitaire, est intervenu aujourd’hui, jeudi 8 août 2024, sur les ondes de Jawhara FM dans l’émission « Sbeh El Ward », pour commenter les derniers chiffres publiés par l’Institut national de la statistique (INS) portant sur l’inflation.

L’invité a entamé son analyse par définir l’inflation en tant que rythme de la hausse des prix. Selon lui, l’inflation en mars 2021 était de 4,8% et a connu une courbe ascendante pendant deux années consécutives pour arriver à 10,4% en février 2023. Le chiffre actuel, 7% en juillet, ne signifie pas une baisse des prix, mais plutôt une diminution du rythme d’augmentation des prix.

« Tout ce dont j’ai parlé, c’est de l’inflation financière en baisse annuelle, et cela n’a d’importance que dans l’élaboration des politiques macroéconomiques, c’est-à-dire celle du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Ce qui compte pour le citoyen tunisien, c’est ce qu’il dépense quotidiennement en matières de base et en services nécessaires comme l’éducation, la santé, etc., et quand on les examine, on constate que l’inflation en glissement annuel est très élevée par rapport à la moyenne » a-t-il ajouté.

L’expert a également indiqué que quelle que soit la tendance de l’inflation en glissement annuel, à la hausse ou à la baisse, celle-ci n’a pas d’importance pour le citoyen tunisien. Ce dernier a, selon ses dires, « la mémoire courte » et compare les prix avec les prix du mois écoulé, soit le glissement mensuel, en hausse continue depuis 2021.

L’économiste estime qu’en raison de l’accélération de la hausse des prix, le revenu mensuel d’un citoyen tunisien doit être d’environ 4200 dinars pour pouvoir vivre décemment et subvenir à ses besoins nécessaires.

Il a souligné que la Banque centrale de Tunisie (BCT) était censée attendre la publication des chiffres de l’INS pour prendre une décision concernant le taux d’intérêt, et le maintenir au même niveau était une erreur de sa part. La BCT fait preuve de prudence excessive malgré le fait que toutes les banques centrales du monde ont baissé leurs taux d’intérêt, estime l’expert.

A.B


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