Ridha Chkoundali critique la bureaucratie et les lenteurs administratives
Le professeur universitaire en sciences économiques, Ridha Chkoundali, a exprimé son mécontentement face à la bureaucratie et aux lenteurs administratives qui entravent le quotidien des citoyens.
Dans un post Facebook daté du mardi 14 janvier 2025, l’économiste a indiqué : « L’administration tunisienne nous a épuisés, nous a étouffés avec la quantité de documents, de certificats et d’obstacles qu’elle exige pour nous fournir un certificat ou un document exigé par une autre administration pour nous fournir un certificat exigé par une autre administration. Le citoyen passe son temps à courir après les certificats requis, notamment dans de longues files d’attente, attendant son tour pour faire une signature légalisée, obtenir un certificat de naissance ou faire une copie conforme. Tout cela au détriment de ce cher pays ».
Il a ajouté : « Les administrations raccourcissent la durée de validité de ces certificats, de sorte que dès qu’un citoyen réussit à en obtenir un, un autre certificat requis dans son dossier, obtenu précédemment, devient invalide et doit être obtenu à nouveau. Cela représente un coût considérable pour le citoyen tunisien, tant en termes d’argent que de temps ».
Ridha Chkoundali s’est interrogé sur la possibilité de construire une nation, d’atteindre la croissance économique souhaitée, de stimuler l’investissement, d’attirer l’investissement étranger et d’augmenter la productivité avec une telle administration.
Pour lui, « ce qu’il faut faire, c’est une révolution législative, une réforme administrative profonde qui réduise le nombre de documents, de certificats et de procédures, et qui fasse de la numérisation le seul moyen pour le Tunisien de traiter avec l’administration, au lieu des visages sinistres et lugubres que nous voyons dans la plupart des bureaux de l’administration tunisienne ». Il a cependant tenu à s’excuser auprès des personnes consciencieuses de l’administration tunisienne, qui font tout ce qu’elles peuvent pour répondre aux besoins des Tunisiens.
Rappelons que le gouvernement a annoncé un programme ambitieux pour réduire les documents demandés dans les administrations ainsi que les autorisations requises pour le lancement des activités. Un projet de décret visant à simplifier les procédures administratives et à réduire les documents demandés par les administrations est actuellement en préparation. Il réduirait le recours à la signature légalisée de 38%, et l’utilisation des copies conformes de 42%.
I.N.
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