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Ridha Chkoundali alerte sur l’augmentation du taux d’inflation et la chute du pouvoir d’achat

Ridha Chkoundali alerte sur l’augmentation du taux d’inflation et la chute du pouvoir dachat

Le professeur universitaire en économie, Ridha Chkoundali, est intervenu lundi 7 avril 2025 au sujet de l’annonce de l’Institut national de la statistique (INS) relative à l’augmentation des taux d’inflation.

« Cette hausse du taux d’inflation, même si elle est légère — de 5,7 % à 5,9 % — reste préoccupante », a indiqué l’invité de Hatem Ben Amara, en précisant que cette évolution confirme les contraintes annoncées par la Banque centrale de Tunisie (BCT) dans son dernier communiqué. Il a également rappelé le contexte de cette hausse, qui survient quelques jours après les décisions de Donald Trump, lesquelles ont déclenché une guerre commerciale à l’échelle mondiale et risquent d’impacter plusieurs États.

« C’est préoccupant, car ces faits vont pousser la BCT à envisager une augmentation du taux directeur, ce qui constituerait une mauvaise nouvelle pour l’économie tunisienne », a expliqué M. Chkoundali.

Il a ensuite ajouté que les chiffres dévoilés par l’Institut national de la statistique (INS), qui confirment cette hausse du taux d’inflation, ont été établis en comparaison avec ceux de la même période en mars 2024, qui correspondait au mois de ramadan. « Lors du dernier ramadan, l’inflation avait atteint 7,5 %, contre 5,9 % cette année, ce qui montre que les prix continuent d’augmenter et que le pouvoir d’achat des Tunisiens ne cesse de se dégrader d’un ramadan à l’autre », a-t-il poursuivi.

« Ces chiffres publiés par l’INS sont destinés à l’analyse macroéconomique, c’est-à-dire aux instances économiques nationales et internationales », a précisé l’invité de l’émission Sbeh El Ward, tout en soulignant que le Tunisien moyen, lui, ne se préoccupe que de ce qu’il dépense quotidiennement en produits et services de première nécessité.

« Le prix de la viande d’agneau a augmenté de 21,9 %, les légumes de 20 %, et les fruits de 15 % », a ajouté Ridha Chkoundali, en précisant que ces hausses ne sont pas propres au mois de mars, mais qu’elles s’inscrivent dans une tendance qui dure depuis plusieurs mois.

« Il serait préférable que l’INS adopte un indicateur plus réaliste, tel que le taux d’inflation alimentaire », a-t-il suggéré, en soulignant que le taux d’inflation global ne reflète pas fidèlement la réalité économique du marché.

« Une famille tunisienne a besoin d’au moins 4300 dinars pour faire face aux dépenses du mois de ramadan », a conclu Ridha Chkoundali.

 

 

H.K


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