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Rentrée parlementaire 2024-2025 : Le PLF 2025 et la révision du statut de la BCT sur la table

 

En analysant les lois que les députés et les membres du Conseil des régions et des districts auront à examiner et à adopter durant la prochaine session parlementaire, se dégage la détermination des élus à parachever la révolution législative réclamée par le Président de la République dans son discours de prestation de serment le lundi 21 octobre

La Tunisie connaît une rentrée politique positivement mouvementée même si, pour l’année en cours, les diverses institutions et les différents acteurs n’ont pas chômé du tout avec les préparatifs et la campagne présidentielle avant le déroulement du scrutin décisif du 6 octobre 2024.

Or, si la Présidence de la République et, par ricochet, la Présidence du gouvernement ont poursuivi, sans relâche, la gestion quotidienne des affaires d’ordre politique, social et économique, l’autre instance, en l’occurrence la fonction législative avec ses deux Chambres, a enregistré une certaine pause durant la saison estivale.

Si pour le Conseil national des régions et des districts, il entame, à peine, ses activités, il en est autrement pour l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), active depuis deux ans dans sa nouvelle version après les élections législatives de décembre 2022.

En effet, étant théoriquement et officiellement en vacances annuelles du 1er août au 30 septembre derniers, l’Assemblée a eu à se déployer durant la fin du mois de septembre 2024 en siégeant à titre exceptionnel pour examiner le projet d’amendement du Code électoral, déposé par plus de trente députés et soutenu en tout par plus de soixante-dix élus.

Et vu le caractère urgent de la question, les députés ont dû se réunir pour examiner le projet avant d’adopter à une large majorité l’amendement proposé afin d’éviter à la Tunisie une division, voire carrément l’émergence de deux «légitimités», comme semblaient le préconiser certains esprits malveillants. «Nous tenions à sauver le pays», répétaient les élus.

Passé cet épisode, l’ARP s’apprête à discuter et à voter deux points déterminants pour l’avenir de la Tunisie, à savoir une proposition de loi portant révision du statut de la Banque centrale de Tunisie (BCT), sachant que le texte a été, déjà, soumis par le bureau de l’Assemblée des représentants du peuple à la commission parlementaire des finances à la date du 17 octobre 2024.

La proposition de loi compte plus d’une quarantaine d’articles portant notamment sur la fixation du statut de la BCT dans le sens de l’élargissement de son rôle en vue de lui permettre une participation plus efficace à la stabilisation des prix.

Sans entrer dans les détails techniques du projet de révision, déjà rendus publics, la BCT sera appelée à s’impliquer davantage dans la vie économique du pays en se concertant étroitement avec le pouvoir exécutif, tout en assumant une responsabilité accrue pour financer le remboursement des prêts étrangers en devises et de leurs intérêts en mobilisant la somme due des réserves en devises de la Banque centrale.

L’autre grand morceau que l’ARP devra gérer est, sans conteste, le projet de la loi de finances 2025 qui devrait être minutieusement étudié avant d’être validé par les représentants du peuple siégeant aux deux Chambres.

A noter que le bureau de l’Assemblée s’est déjà réuni, le 17 octobre 2024, sous la présidence de Brahim Bouderbala, pour discuter, justement, de ce projet de loi de finances et du projet de budget économique avant de les soumettre à la commission des finances et du budget.

Avec plus de deux cents pages et des centaines d’articles, les députés auront du pain sur la planche pour trancher des points aussi ardus que pointus de la finance, des dépenses et de la taxation, car il s’agit d’un véritable métronome devant réguler la «vie» de l’Etat, des entreprises, des professions, des ménages et du commun des citoyens durant toute l’année à venir.

C’est dire la lourde responsabilité incombant aux parlementaires appartenant aux deux Chambres dont on est curieux de voir leur manière de traiter des questions aussi complexes que déterminantes pour les Tunisiennes et les Tunisiens, même si les élus de l’Assemblée et du Conseil ont exprimé leur optimisme et leur volonté de bien faire et d’assurer une bonne fluidité à leur action commune.

En tout état de cause, il semble que tous les élus sont déterminés à parachever la «révolution législative» annoncée et réclamée par le Président de la République.

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