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Rentrée de la formation professionnelle, ce mardi: Davantage de places et de spécialités

A l’instar des écoles et du reste des établissements éducatifs en Tunisie, la nouvelle année de la formation professionnelle reprendra, elle aussi, mardi, 17 de ce mois, avec une certaine légère extension remarquée au niveau de la capacité d’accueil.

En fait, les 136 centres relevant de l’Atfp, Agence tunisienne de la formation professionnelle, principal acteur du secteur, ouvriront leurs portes devant leurs nouveaux jeunes inscrits, venus imbus de l’espoir de se voir, au terme d’un cursus d’apprentissage, intégrer le marché du travail ou s’installer à leur propre compte. Cette ambition est légitime, certes, d’autant plus que le fait d’avoir accès à un emploi digne et décent constitue bel et bien un droit acquis. A moins que nos systèmes de formation et d’éducation ne soient plus bien huilés, à telle enseigne que leurs diplômés se retrouvent, toujours, en difficulté d’insertion professionnelle.

Amélioration de l’employabilité

A bien des égards, l’Atfp agit, depuis sa création en 1993, en locomotive à l’échelle nationale, couvrant plus de 93% du dispositif public de la formation. Au fil des ans, elle a dû se frayer un chemin et changer d’outils et de stratégie pour avoir une vision plus claire. Ceci étant, dans la perspective de mieux gérer son dossier et servir ses stagiaires et ses partenaires. Ses relations de partenariat s’étendent aux privés, avec en toile de fond une formation en alternance, celle menée en immersion dans l’entreprise, comme un milieu propice censé aider l’apprenant à s’initier à l’environnement professionnel. L’objectif étant d’améliorer son employabilité et le préparer, si besoin, à s’y intégrer.

Toutefois, un tel partenariat Atfp-entreprise, faut-il le dire, n’a pas porté ses fruits. L’engagement des deux parties remonte à des dizaines d’années, sans qu’on ne le voie être concrétisé. Et jusque-là, aucun mot sur le sort des conventions déjà signées à cet effet. Qu’à cela ne tienne ! Mais il faudrait revoir la copie et remettre le secteur sur les rails. Car, la formation professionnelle n’a jamais été une voie d’échec. De par ce qu’on a constaté et ce qu’a révélé la réalité du marché, nos mains-d’œuvre hautement qualifiées, soit nos compétences sorties de la formation professionnelle, sont très sollicitées et continuent de l’être en Tunisie comme ailleurs. De nos jours, aller chercher un maçon, un plombier, un électricien ou n’importe quel autre profil professionnel en vogue relève d’un vœu pieux, voire un véritable parcours du combattant. Paradoxalement, de tels métiers fortement demandés sur le marché n’ont toujours pas le vent en poupe. D’autant plus qu’on a l’impression que ces spécialités déjà enseignées n’ont plus tendance à se développer et évoluer dans le temps, sous prétexte que la demande dépasse de loin l’offre.

Taux d’occupation en hausse

Cette année, l’annonce de l’Atfp d’aller agir sur l’augmentation du taux d’occupation des centres est perçue comme une stratégie de promotion et d’encouragement ciblant essentiellement les jeunes demandeurs. Ainsi, cette session de septembre fournira 22.174 postes de formation, répartis, en proportion différente, sur les six niveaux de formation, avec 293 offres supplémentaires, soit un taux de 1,34% de plus, par rapport à la session d’automne 2023. Cette augmentation se répercutera et sur l’effectif de stagiaires et sur la capacité d’accueil des centres concernés.        

Il importe, par ailleurs, de souligner qu’à  chaque rentrée, les jeunes postulants aux niveaux BTP (Brevet de technicien professionnel) et CAP (Certificat d’aptitude professionnelle) ont la chance d’avoir plus de places de formation. Cette année, tous deux se taillent la part du lion, occupant plus des trois quarts de l’offre disponible, avec respectivement 8.650 et 8.507 postes de formation. Vient, ensuite, le BTS (Brevet de technicien supérieur) auquel est dédié seulement 2.726 places. Les trois autres niveaux, à savoir le CC (Certificat de compétence), le Certificat de formation et le Certificat de fin d’apprentissage, se partagent, quant à eux, tout le reste, totalisant ensemble 2.291 postes de formation.           

Réouverture de nouveaux centres

Dans ce même ordre d’idées, il est bon de noter que cette extension introduite sur l’offre et la demande s’explique, en quelque sorte, par la reprise de certains centres de formation, après avoir été restructurés. L’on cite, à titre d’exemple, le centre de formation et d’apprentissage professionnel de Sidi Mansour, à Sfax, et celui de Teboulba. La disponibilité au niveau des postes de formation revient, également, à la réintégration d’un nombre de spécialités en textile-habillement, artisanat, électro-mécanique auto, agroalimentaire, pâtisserie, électricité bâtiment et bien d’autres. Et là, la réouverture des filières qui étaient auparavant enseignées peut mettre à nu l’absence d’une vision stratégique qui permettrait de tracer les contours futurs d’un secteur professionnel si vital et pour l’économie du pays et pour le bonheur des jeunes demandeurs. D’où, il est question de rectifier le tir et voir loin, tout en développant la politique de communication au sein, à la fois, de l’Atfp et du ministère de tutelle. 

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