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Rénovation de la piscine du Belvédère et restauration de la mosquée de la Kasbah : Les militaires parlent peu mais agissent bien

 

Aussi bien sur le plan de la logistique et des équipements que sur celui des compétences humaines, les unités militaires sont bien équipées et préparées pour relever les défis inhérents à l’exécution des projets civils et jouer un rôle important dans le développement économique et social du pays.

Le 26 février 2024, le Chef de l’Etat a effectué une visite inopinée à la mosquée de La Kasbah, qui a été fermée provisoirement en décembre 2011, pour des raisons de sécurité, à la suite des manifestations et sit-in organisés à la Place de la Kasbah à proximité du siège du gouvernement.  Plus d’une décennie plus tard, rien n’a changé en dépit d’un budget de 400 mille dinars qui avait été alloué en 2020 à la restauration de ce monument islamique. Ce montant ne pouvait nullement couvrir les frais de la restauration avait allégué alors le ministère des Affaires religieuses.

Constatant l’état de délabrement de cette mosquée, Kaïs Saïed a donné ses instructions pour qu’elle soit restaurée et rénovée, eu égard à sa portée historique, puisque cet édifice dédié au culte avait été construit par le fondateur de la dynastie hafside, Abou Zakariyâ El-Hafsi, en l’an 633 de l’Hégire (entre 1231 et 1235). Sur ordre du Président de la République et chef suprême des forces armées, le ministère de la Défense a été chargé des travaux et, après seulement quelques mois, la mosquée a retrouvé sa splendeur d’antan. Chose promise chose due, les travaux ont été achevés dans les délais. La question qui se pose est de savoir si les militaires doivent prendre en charge les projets en retard, qui sommeillent pour que la situation soit débloquée.

Engagement dans les projets civils

En ce qui concerne les militaires, on ne badine pas avec les ordres et la discipline. « On est apolitique et nous n’avons jamais constitué une force prétorienne, il n’y a que le drapeau national qui compte », nous témoigne un retraité de l’armée de terre, du ministère de la Défense nationale. Il ajoute que l’armée a toujours joué un rôle dans le développement économique et social du pays. Ceci sans oublier le fait que l’armée nationale est dotée des compétences techniques et professionnelles pour s’acquitter de telles missions.

Notre source évoque, à titre d’exemple, la Direction générale du génie militaire qui se trouve à Oued-Ellil, relevant du gouvernorat de La Manouba, et qui joue un rôle considérable en matière de soutien logistique pour l’armée, ainsi que pour les entreprises et sociétés nationales. On rappelle, à ce titre, que le grand parking de la Place de la Kasbah a été réalisé avec le concours de la direction générale du génie militaire, ainsi que d’autres projets se rapportant au réaménagement d’édifices ministériels, tels celui du ministère de la Femme. Depuis qu’elle a été créée le 24 juin 1956, l’armée tunisienne n’a jamais cessé d’accomplir de missions, dont la protection de la patrie et de son intégrité territoriale, des institutions nationales et la préservation des acquis.  Elle s’est acquittée également d’autres tâches complémentaires en rapport, notamment à l’appui des efforts de l’Etat dans les domaines du développement, des opérations de sauvetage et de lutte contre les pandémies et les catastrophes naturelles.

Des interventions efficaces lors de la crise pandémique

Il est utile de rappeler, à ce titre, que l’institution militaire avait mis en place un hôpital militaire mobile dans les alentours de l’hôpital militaire de Tunis et a transformé une unité militaire chirurgicale mobile en une unité de réanimation, avec une capacité de 50 lits équipés, dans le cadre de son appui à l’effort national et les structures nationales de santé dans leur lutte contre l’épidémie de Covid-19. Elle a également installé un laboratoire mobile à Tataouine et dans la région de Kébili.

En outre, et dans le cadre des actions tournées plus vers le développement, il est important de souligner que   l’Office de développement de Rjim Matoug, placé sous la tutelle de l’institution militaire, a pleinement contribué dans la mise en œuvre d’un programme de valorisation des régions du sud et du Sahel,   plus précisément dans le gouvernorat de Kébili, avec la création de nouvelles palmeraies dattiers.

Environ 1300 familles installées à Rjim Maatoug sont concernées par ce programme. Quatre villages ont été déjà construits dans le cadre de ce programme, à savoir ceux d’El Ferdaous, doté d’une oasis de 720 ha, d’Ennasr (une oasis de 432 ha), d’El Amal (une oasis de 432 ha) et d’Essalem (une oasis de 576 ha), moyennant une enveloppe de plus de 100 millions de dinars. En parallèle, l’Office de développement de Rjim Maâtoug a pu construire des puits d’irrigation, des routes, et mis en place les infrastructures socioéconomiques nécessaires pour garantir des conditions de vie appropriées aux habitants, dont des écoles, des dispensaires.

Restauration de la piscine du belvédère, l’autre bel exemple

Obéissance, rigueur et discipline étant les maîtres mots du soldat en général, les militaires ont été appelés, en février dernier, à donner un coup de lifting à la piscine municipale du Belvédère abandonnée aux aléas du temps. La première visite du Chef de l’Etat n’a rien changé. Il a fallu une deuxième visite pour que le Président s’arrête sur cet amer constat et pour que des unités de l’armée nationale se mettent aussitôt au travail.

Selon une déclaration du directeur général du génie militaire, le Colonel-Major Sami Landolsi, les travaux de restauration de la piscine municipale du Belvédère seront achevés, dans un délai de six mois, à compter de la date du démarrage, ajoutant que cette infrastructure devrait être prête fin octobre prochain. Landolsi a expliqué que les travaux de réaménagement de la piscine municipale du Belvédère sont entrepris par la direction générale en question, sur instructions du Président de la République, Commandant Suprême des Forces Armées, et seront achevés dans les délais fixés, à savoir six mois. C’est là un autre exemple qui met en avant le code de conduite et la manière de fonctionner chez les militaires, motivés essentiellement par l’amour de la patrie, et la rigueur. Le mode de vie dans les casernes est diamétralement opposé à celui de la vie civile. C’est dans les casernes et en enfilant le treillis que le militaire découvre l’autre école de la vie et prête allégeance à sa patrie et à son drapeau. C’est là où réside toute la différence entre les militaires et une majorité de responsables relevant d’institutions civiles. Certes, civils et militaires sont investis de missions différentes, mais il va sans dire que certaines institutions publiques doivent tirer les leçons et se mettre sérieusement au travail. Les militaires ne peuvent en aucun cas constituer l’unique alternative. Ils sont chargés de missions autrement plus importantes, et en premier lieu, défendre le pays contre toute menace et attaque étrangère et protéger les frontières. Il ne faut donc pas trop en abuser, selon le témoignage d’un militaire à la retraite. Soulignons à la fin que la Tunisie dispose d’environ 100 mille soldats dont 90 mille sont actifs, avec un budget de 1,3 milliard de dollars, Selon le Global Fire Power index 2023.  L’armée nationale est à la tête des armées les moins corrompues de la région de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.

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