Culture

Projet de loi sur l’industrie cinématographique : Le coup de gueule de Salma Baccar

 

Mystère et boule de gomme, il y a lieu de mettre un gros point d’interrogation ! Comment le nouveau projet de loi autour des industries cinématographiques est-il en train d’être étudié à l’ARP sans la présence de toutes les parties prenantes, à savoir le ministère de tutelle, les syndicats et les associations ?

Cela s’est passé le 21 juin à la commission tourisme et culture. D’ailleurs, le communiqué émanant de la commission reste vague en mentionnant ce qui suit : « en présence des initiateurs du projet ».

La réalisatrice Salma Baccar, qui est en même temps membre du collectif « CLA » réunissant syndicats professionnels et associations, s’interroge dans ce sens : « Comment ça se fait que le président de la commission tourisme et culture n’a pas appliqué les consignes du président de l’ARP qui a promis d’écouter toutes les parties prenantes ? ».

Il convient de rappeler que Brahim Bouderbala a publié un communiqué officiel le 30 mai où il promet des discussions en présence de toutes les parties concernées.

La réalisatrice Salma Baccar ajoute également : « Il y a quelques semaines, le CNCI a rassemblé toutes ces parties en présence de la direction de l’audiovisuel et d’une représentante juridique du ministère des affaires culturelles. Nous avons relevé qu’il y a eu beaucoup de textes qui ont été étudiés d’ailleurs. Le dossier semblait prêt à être transféré au ministère, qui est entre autres parties habilité à présenter des projets devant les députés. Or, dans cette rencontre avec la commission, même le ministère des affaires culturelles n’était pas présent ! ».

Revenons à la mention « en présence des initiateurs du projet ». Pourquoi ne les a-t-on pas nommés ces initiateurs ? Qui sont ces gens qui ont présenté cette initiative ? continue à s’interroger la réalisatrice et membre du CLA.

C’est la plus élémentaire des règles de communication. Cela peut donner lieu à toutes les interprétations, en fait, comme par exemple que les initiateurs n’ont pas le statut qu’il faut pour présenter ce genre d’initiatives aux députés. On croit savoir que c’est l’initiative d’une personne qui est devenue un syndicat, qui est devenue une coalition. D’accord, mais pourquoi cultiver le mystère ?

Les jeux ne sont pas encore faits et le projet pourrait ne pas passer s’il n’est pas compatible avec les réactions des autres ministères, par exemple.

Pour ne pas jouer les trouble-fête, disons que oui, on peut les faire passer ces textes mais à condition que leurs initiateurs, toutes catégories confondues, ne jouent pas la mauvaise carte du leadership, car la politique tunisienne éjecte automatiquement ce genre d’attitude.

Cela risque de porter préjudice au projet, puisque actuellement on croit savoir que dans les hautes sphères le projet est en train d’être associé à des noms de personnes, à des clichés et des clivages. Cela ne fait pas bonne presse ! Le cinéma tunisien n’a pas de vie, il a un destin !

Nous entendons par là que son parcours est plein de succès et de faits d’armes extraordinaires mais aussi de sombres péripéties, de coups bas, et d’égos démesurés. Et au prochain épisode ?

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