Procès pour complot : les avocats exigent la présence des accusés
Les avocats de la défense dans l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’État » ont réitéré, ce vendredi 11 avril 2025, leur exigence d’un procès équitable, en réclamant la comparution physique de leurs clients devant la cinquième chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, spécialisée dans les affaires de terrorisme. Ils s’opposent fermement à la tenue des audiences par visioconférence.
Lors de sa plaidoirie, Me Dalila Msaddek a appelé la cour à interroger les accusés en personne, soulignant que cinq d’entre eux observent une grève de la faim depuis trois jours à la prison de la Mornaguia, tandis que Jawher Ben Mbarek poursuit une grève entamée il y a treize jours à la prison Belli à Nabeul , en protestation contre l’absence d’audition depuis plus de deux ans.
Me Tahar Yahya, membre de l’Ordre national des avocats, a rappelé que la défense réclame des garanties essentielles à un procès équitable : transparence, publicité des audiences, et droit des accusés à se défendre eux-mêmes.
De son côté, Me Samir Dilou a insisté sur la nécessité d’un procès en présentiel, estimant que cette affaire, hautement médiatisée, appelle à une transparence totale pour garantir à la fois les droits des prévenus et le droit du public à l’information. Il a également demandé la libération de son client Hattab Slama, qu’il considère étranger au dossier, impliqué « par simple coïncidence ».
Pour rappel, cette affaire remonte à février 2023, avec l’arrestation d’environ 40 figures politiques, avocats, militants et hommes d’affaires, accusés d’avoir constitué une entente visant à comploter contre la sécurité intérieure et extérieure de l’État.
La première audience a eu lieu le 4 mars 2025 et a été reportée à ce jour, après que la défense a contesté le recours à la visioconférence et soulevé des irrégularités de procédure.
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