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Prix de la meilleure recherche scientifique féminine pour l’année 2024 : Une réponse aux défis environnementaux  

 

Sous l’égide de la présidence du gouvernement, le ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Personnes âgées a décerné hier le Prix de la meilleure recherche scientifique féminine pour l’année 2024. Ce prix, créé en vertu du décret n°2009-2060 du 23 juin 2009 et modifié par le décret n°2023-122 du 8 février 2023, vise à encourager et soutenir les chercheuses tunisiennes dans leur parcours scientifique.

C’est Sonia Jemli qui a remporté ce prestigieux Prix pour sa recherche sur « La valorisation des déchets de pelage de la pomme de terre pour la production de cyclodextrines et la fabrication de matériaux absorbants des polluants nocifs en vue d’un traitement efficace des eaux ». La chercheuse lauréate recevra une prime d’un montant de 15 mille dinars, en plus de la valorisation des résultats de sa recherche.

A cet effet, la lauréate a expliqué que les déchets de pelage de la pomme de terre représentent une source abondante et peu coûteuse de biomasse, souvent considérée comme un sous-produit sans grande valeur. Et d’ajouter que les cyclodextrines sont des oligosaccharides cycliques produits par l’action enzymatique sur l’amidon. Elles ont une structure torique qui permet de capturer des molécules hydrophobes dans leur cavité interne. Elles sont utilisées dans divers domaines, y compris la pharmaceutique, la cosmétique, et maintenant pour l’absorption de polluants dans le traitement des eaux. 

« Les cyclodextrines issues des déchets de la pomme de terre peuvent être utilisées pour fabriquer des matériaux absorbants qui captent les polluants nocifs présents dans l’eau industrielle, comme les métaux lourds, les pesticides, et autres contaminants organiques », a-t-elle dit, affirmant que sa recherche a été couronnée par un brevet. « L’utilisation de ces matériaux pour le traitement des eaux permet une réduction significative des polluants, contribuant à la protection de l’environnement et à la promotion d’une économie circulaire. Ce procédé est non seulement écologique en réutilisant des déchets, mais aussi potentiellement économique, car il transforme des sous-produits en ressources utiles », a-t-elle encore dit.

La femme chercheuse, un acquis pour le pays

Prenant la parole lors de cette cérémonie qui a connu la participation du jury et des représentants de ministères, Amel Bel Haj Moussa, ministre de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Personnes âgées, a estimé que ce genre d’initiative vise à célébrer le rôle essentiel de la femme chercheuse en Tunisie. Cette reconnaissance illustre non seulement des succès individuels, mais également la contribution inestimable des femmes à l’avance de la science et au développement de notre nation, selon ses dires.

Et de noter que depuis des décennies, les femmes en Tunisie ont prouvé qu’elles pouvaient rivaliser avec les plus grands esprits, brisant les barrières et défiant les stéréotypes. Dans les laboratoires, les salles de classe, et sur le terrain, elles mènent des recherches de pointe, innovent, et participent activement à la construction d’une Tunisie moderne et prospère, rappelant que le nombre de femmes chercheuses est en constante augmentation notamment dans les laboratoires. « L’Etat tunisien reconnaît pleinement l’importance du rôle des femmes dans tous les secteurs, en particulier dans le domaine de la recherche et de l’innovation. C’est pourquoi nous avons mis en place des politiques, des initiatives et des programmes pour soutenir les femmes scientifiques, garantir l’égalité des chances, et promouvoir l’inclusion dans tous les domaines de la connaissance », a-t-elle encore dit.

Pour sa part, la ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui, a déclaré : « En décernant ce prix à une femme de science qui a su valoriser les déchets de pelage de la pomme de terre pour la production de cyclodextrines et la fabrication de matériaux absorbants des polluants nocifs, nous reconnaissons non seulement une avancée scientifique majeure, mais aussi un modèle de l’économie circulaire, où rien ne se perd, tout se transforme ».

« Notre pays a besoin de chercheurs et de chercheuses, qui s’engagent à trouver des solutions durables aux problèmes environnementaux, en transformant les déchets en ressources, en contribuant à l’économie circulaire, et en veillant à la santé de notre planète pour les générations futures », a-t-elle encore dit.  

 Tout à l’honneur de la femme tunisienne

Les candidatures à ce Prix avaient été ouvertes du 19 mars au 10 mai 2024. Le Prix est décerné chaque année au mois d’août, à l’occasion de la Fête nationale de la femme tunisienne. Il récompense la meilleure recherche scientifique réalisée par une chercheuse de nationalité tunisienne.

Le lauréat du prix recevra, rappelons-le, une subvention financière de l’ordre de quinze mille dinars (15.000DT). Le thème de la recherche pour cette année était : «L’économie circulaire et le développement durable dans le contexte tunisien (La gestion et la valorisation des déchets)».

La recherche candidate pour le prix doit avoir été élaborée et publiée au cours des trois dernières années, y compris l’année 2024.

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