Pour désamorcer la crise, Paris envisage une visite de haut niveau à Alger

Une visite du chef de la diplomatie française à Alger pour amorcer une sortie de crise entre la France et l’Algérie reste sur la table, a indiqué vendredi 28 mars 2025, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« Nous travaillons à trouver une issue à la crise actuelle tout en défendant les intérêts de la France et des Français », a déclaré Christophe Lemoine, évoqué sur une prochaine visite de Jean-Noël Barrot, évoquée dans la presse algérienne.

« Comme le ministre l’a plusieurs fois dit, et le dit depuis le début (de la crise diplomatique), il ne s’interdit aucun moyen d’action, y compris celui de se rendre en Algérie », a-t-il expliqué. « C’est une offre qu’il a faite depuis un certain temps. Elle existe toujours. Donc évidemment, rien n’est à exclure », a-t-il poursuivi sans autre détail.

Le porte-parole a parallèlement souligné la préoccupation de la France concernant la situation de Boualem Sansal, « eu égard à son âge » (80 ans) et son état de santé. L’écrivain franco-algérien a été condamné à 5 ans de prison ferme jeudi, une décision que la France a déplorée.

Le recteur de la Grande mosquée de Paris a jugé « sa grâce » possible.

La France tente au plus haut niveau d’obtenir sa libération, dans un climat bilatéral très tendu. Jeudi, le président Emmanuel Macron avait appelé les « plus hautes autorités algériennes » à prendre des décisions « humaines et humanitaires » à l’égard de l’écrivain.

« Une voie digne et humanitaire est à portée. Je renouvelle notre appel aux autorités algériennes à la considérer et à y répondre favorablement », avait-il exhorté.

© Agence France-Presse