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Point de vue | Les grands reviennent un jour !

 

Ceux qui aiment le football et s’y connaissent sont contents pour cette consécration du Stade Tunisien en Coupe. Déjà l’affiche fait plaisir : le ST et le CAB sont deux grands clubs de notre football. Ça infirme cette fausse et naïve appellation des quatre grands clubs qu’on ressasse à travers les années sans qu’elle soit fondée. Le Stade a gagné confirmant un parcours époustouflant en Coupe, jalonné de larges victoires acquises en déplacement et devant des spécialistes de l’épreuve.On est d’autant plus content parce que le Stade a effacé cette mauvaise série de résultats et de crises interminables qui l’ont plongé en Ligue 2, et qui lui ont «collé» une étiquette de club maudit et qui ne gagne jamais. Depuis les années 60 et la saga d’une monstrueuse équipe qui dominait le football tunisien post-indépendance, le ST a connu une délirante «guigne» stoppée à quelques reprises avec la Coupe arabe des clubs, la Coupe de la Ligue et la Coupe de Tunisie 2003, mais c’était peu aux yeux d’un club installé au Bardo et les cités voisines et qui a réussi à préserver un noyau dur de supporters-adultes et, à degré moindre, de jeunes imbus de leur cité et du prestige de leur club. Ceci a aidé le Stade à rester dans la scène, et a facilité le redressement du club. La réussite est, en premier  lieu, «managériale»: un président de club discret (la plupart des observateurs et des supporters des autres clubs ne connaissement pas le visage, ni la voix du président stadiste Mohamed Mahjoub) et bien entouré qui a résolu maints problèmes. La suite, une équipe bien montée autour de joueurs d’expérience associés aux jeunes du cru : la formule a fait un tabac. Et puis une légende du club, Jamel Limam nommé directeur sportif et qui a cet ascendant légitime sur les joueurs. L’œil de Limam et de la sphère technique est visible dans la qualité des recrutements. Ce Stade a les meilleur joueurs étrangers sur la place, et l’intelligence des dirigeants stadistes est de ramener avec un coût raisonnable  des joueurs de qualité. L’exemple  d’Omarou, le joueur le plus fort et le plus précieux dans le dispositif du club, fait foi; c’est un joueur lâché à tort par l’EST, mais qui a trouvé au ST le cadre pour s’éclater.  L’apport de Hammadi Daou est aussi très visible. Son expérience l’a aidé à gérer un effectif riche et à gérer maints joueurs qui veulent jouer à tout prix. Il a réussi à créer une ambiance de solidarité et de surpassement où les «egos» sont réduits et où l’apport à l’équipe compte le plus. Maintenant, le plus dur commence pour le ST ; la gestion de l’après-titre avec des joueurs qui vont être convoités et qui vont être aussi «saturés» et ayant besoin d’une nouvelle motivation pour se relancer.Ce ST, comme grand de ce paysage sportif tunisien, n’est pas un club terminé et enterré comme le veulent certains. Il a chuté, il a calé, mais il s’est élevé et reste debout tel le destin des grands clubs.

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