Point de vue | Des choix et un raisonnement

Montassar Louhichi a fait son choix pour la liste des internationaux qui vont disputer les deux matches face à la Guinée équatoriale et à la Namibie. Pas de grosses surprises, Louhichi a conservé pratiquement le même groupe et la même ossature dure de l’équipe qui a joué le tournoi international en Egypte. Pour son intérim (du moins surprenant), Louhichi a confirmé, par contre, la tendance en sélection de composer sans Msakni, Selliti, Bguir, Jouini, Hassan, ainsi que Maâloul (pas retenu déjà avant qu’il soit blessé). Les portes sont ouvertes de nouveau devant Chaâlali (honnêtement loin de son top niveau après une méchante blessure et une si longue absence) et Ben Ouannès, Sahli (une convocation inattendue) et Memmiche. D’autres éléments qu’on attendait n’y sont pas comme Tka ou Jelassi. Bref, Montassar Louhichi a essayé de satisfaire tout le monde. Un air de renouveau à l’image du rappel de Laouani, un air de stabilité avec les cadres habituels, mais toujours cette méfiance envers cette équipe de Tunisie sortie d’une CAN désastreuse. A-t-elle vraiment les joueurs et l’ambiance adéquats pour rebondir enfin. Là il s’agit de deux matches de vie ou de mort au sens large du terme : le Mondial, c’est la cagnotte qui permettra à la FTF de survivre lors des prochaines années. Les six points sont indispensables si l’on veut se mettre à l’aise et éviter de se trouver loin de la route vers la Coupe du monde. A un moment où l’on se dirige vers la désignation par la Fifa d’un comité de direction chargé de préparer les élections de la FTF, Montassar Louhichi veut marquer des points auprès de l’actuel bureau sortant dont la mission s’achèvera le 30 juin, et aussi auprès du fameux futur comité qui va désigner un staff. Louhichi a axé, durant le dernier tournoi amical en Egypte, sa touche sur la défense et le bloc compact au détriment d’une attaque restée muette.

L’art de s’organiser en défense, c’est quelque chose qu’affectionne pleinement Montasser Louhichi. Maintenant, et pour ces deux matches, il va devoir être plus «inventif» et moins conservateur. Il sait bien que ce sont deux tests cruciaux pour lui s’il veut rester en sélection en qualité de futur adjoint du nouveau sélectionneur qui débarquera.

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