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PLF 2025 et état social | Justice fiscale : moins de taxes pour ceux qui gagnent moins

 

Amélioration du pouvoir d’achat des citoyens et ressources budgétaires supplémentaires

La question qui accapare l’attention et l’intérêt des Tunisiens en ces jours et, probablement, au cours des jours à venir, n’est autre que celle relative au projet de loi de finances (PLF 2025) dans le sens où il va déterminer plusieurs aspects de la vie quotidienne aussi bien du commun des citoyens que des entreprises économiques.

Et parmi les points qui touchent de très près les Tunisiens, on citera, bien entendu, le volet de la fiscalité, plus communément connu sous l’appellation des impôts dont tout un chacun est appelé à s’acquitter envers l’Etat en respectant une certaine proportion par rapport à ce qu’il gagne.

Ainsi, dans le cadre du souci d’établir un système fiscal d’impôt équitable et consolider la justice fiscale, le nouveau PLF 2025 entend appliquer le même principe aux personnes physiques que celui en vigueur pour les sociétés et les entreprises.

En vue de parvenir à un système fiscal d’impôt sur les sociétés, garantissant une répartition équitable de la charge fiscale entre les institutions en fonction de leur taille, le projet de loi de finances 2025 propose d’instaurer des taux d’imposition progressifs en fonction de leur chiffre d’affaires annuel réalisé hors taxe et selon la nature de l’activité.

La même approche est appliquée pour les salariés, ce qui a amené la majorité des observateurs, plus particulièrement les experts et autres spécialistes, à affirmer que le projet de loi de finances 2025, une fois adopté, devrait contribuer à la hausse des revenus des fonctionnaires touchant des salaires en dessous de 2.800 dinars, et ce, grâce à la révision de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (Irpp). 

A noter que ce même PLF se fixe trois principaux objectifs, en l’occurrence l’amélioration du pouvoir d’achat du citoyen, l’impulsion de l’activité économique et la mobilisation de nouvelles  ressources budgétaires supplémentaires…

En mettant en relief ces points, l’analyste économique et financier, Bassem Ennaifer, a été clair lors d’une déclaration accordée à l’agence Tunis-Afrique-Presse (TAP), avant d’ajouter que le gouvernement a, déjà, mis au point tout un arsenal de mesures dans le but de concrétiser l’objectif se rapportant à l’amélioration des conditions de vie des citoyens, ce qui s’inscrit dans le droit fil du renforcement du rôle social de l’Etat.

En optant pour l’impôt progressif, le nouveau PLF 2025 tient à instaurer une distribution équitable de la richesse en optant pour la diminution de la pression fiscale, la réduction des disparités entre les différentes catégories sociales et le renforcement du pouvoir d’achat des catégories à faible revenu et des classes moyennes, l’objectif final étant, bien évidemment, l’aboutissement à ce noble concert qu’est l’équité sociale.

Les spécialistes nous diront dans un langage plus simple et plus accessible pour la compréhension chez le commun des citoyens, que les nouvelles dispositions contenues dans le nouveau PLF consistent à réduire l’impôt sur le revenu pour les personnes ayant un revenu mensuel net inférieur à 2.800 dinars, ce qui devrait entraîner, automatiquement, une augmentation de leurs salaires.

En plus clair encore, plus le salaire est inférieur à la barre des 2.800 dinars, plus le retour d’impôt sera important et la hausse du salaire plus sensible. 

Par contre, le nouveau barème de l’Irpp entraînerait une baisse de la rémunération pour les salariés qui perçoivent un revenu mensuel dépassant les 2.800 dinars, puisqu’ils seront, logiquement, soumis à une taxation plus élevée. 

Si on y ajoute la mise en place de trois fonds sociaux dédiés à la protection des femmes exerçant dans le secteur agricole ; à l’assurance sur la perte de l’emploi et à l’indemnisation des personnes victimes d’accidents de la route, on constate que les dernières mesures tendent, dans leur ensemble, à consolider l’idée de l’Etat social, un cheval de bataille cher au Président de la République.

En tout état de cause, et en regardant de plus près les différentes mesures prévues par le PLF 2025, il est évident que la finalité de l’ensemble de ces dispositions sera bénéfique à plus d’un titre.

Il y a, d’abord, l’amélioration du pouvoir d’achat du citoyen, ce qui devrait se répercuter positivement sur la consommation et booster la demande sur le marché local, ensuite, l’émergence de ressources budgétaires supplémentaires grâce, notamment, à la collecte de la TVA provenant de la consommation.

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