Plan de développement 2023–2025 : Consolider le rôle social de l’Etat et booster l’investissement
Le plan de développement 2023-2025 comprend un ensemble de priorités, de politiques et de programmes de développement sur les plans sectoriel et régional, dans le cadre des grandes orientations inscrites dans la vision stratégique de la Tunisie pour l’année 2035 et le programme national de réformes structurelles pour la période à venir.
S’insérant dans la vision stratégique Tunisie 2020–2035, le plan de développement, qui prépare aussi les grandes réformes économiques, a été élaboré par le ministère de l’Économie et de la Planification en impliquant tous les ministères et les structures publiques au niveau central et régional, avec la participation des représentants d’organisations nationales, des instances, de la société civile et d’experts intéressés par les affaires de développement.
Prenant la parole, le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Saïed, a indiqué que pour ce plan de développement, l’orientation est sociale par excellence. Il a, en effet, noté que les différents points de ce document ont été élaborés de manière à consolider le volet social de l’Etat en boostant l’investissement public et en accélérant le partenariat public-privé.
« Le plan de développement 2023-2025 comprend un ensemble de priorités, de politiques et de programmes de développement sur les plans sectoriel et régional, dans le cadre des grandes orientations inscrites dans la vision stratégique de la Tunisie pour l’année 2035 et le programme national de réformes structurelles pour la période à venir. Ce plan de développement comprend des projets d’investissements publics prioritaires proposés sur les plans sectoriel et régional », a-t-il expliqué.
Le ministre a également détaillé les différents axes sur lesquels repose ce plan de développement. Il s’agit notamment du développement du capital humain avec la réforme de l’éducation, de la recherche scientifique et de la vie citoyenne pour un budget total de 3,8 milliards de dinars.
Il est également question de la promotion de l’économie du savoir à travers le développement de l’écosystème des start-up pour un budget estimé à 1,8 milliard de dinars. Le ministre a également annoncé que ce plan de développement reposera sur le principe de l’économie variée et concurrentielle, l’économie verte et circulaire, outre la justice sociale et l’aménagement urbain.
Quid de l’investissement public ?
Si le ministre a reconnu que l’actuelle conjoncture économique et financière est difficile, il a affirmé que le premier objectif de ce plan est de nature sociale misant notamment sur la justice sociale et le développement régional. Pour lui, cela passe essentiellement par la promotion de l’investissement public, notamment dans les régions. Et de noter que le volume de l’investissement public s’élève à 38,2 milliards de dinars dans ce plan de développement.
Dans ce sens, Samir Saïed a expliqué que la priorité sera accordée aux projets à triple vocation économique, sociale et environnementale. « La Tunisie, à l’instar des autres pays, s’oriente vers la priorisation des projets à triple rentabilité, notamment en ce qui concerne l’investissement public, et nous appelons le secteur privé à privilégier ce genre d’initiatives », a-t-il dit.
S’agissant de la mise en œuvre de ce plan de développement, le ministre a reconnu que le principal obstacle s’avère la mobilisation de fonds à la lumière de la crise économique et sociale. Pour lui, l’implication du secteur privé avec une nouvelle approche de gestion de projets et de formation du personnel s’annonce primordiale pour l’exécuter.
L’école publique, une priorité
Les différents ministres ont présenté lors de cette conférence divers points portant sur ce plan de développement et sa déclinaison en projets. Le ministre de l’Education, Fethi Sellaouti, a rappelé que ce plan à caractère social place l’éducation comme secteur prioritaire.
Sellaouti, qui a jugé difficile la situation de l’école publique, affirme que ce plan de développement propose de réformer les différents aspects de l’éducation nationale, notamment en ce qui concerne l’infrastructure et les programmes d’enseignement. « Aujourd’hui nul ne doute que l’école publique traverse une période très difficile, mais nous devons agir pour rétablir son attractivité », a-t-il appelé.
Le ministre de l’Education a rappelé que ces réformes impliquent également la question de l’hébergement des élèves, du transport et des services scolaires pour mettre fin au phénomène d’abandon scolaire.
Pour sa part, Neila Nouira Gongi, ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, a affirmé que le plan de développement accorde un intérêt particulier à la transition énergétique et la décarbonation « L’Etat a lancé les appels d’offres pour produire 1 700 mégawatts d’énergies renouvelables au cours de la période 2023-2025, avec des investissements d’une valeur de 5 milliards de dinars », a-t-elle dit.
Et d’ajouter, lors de son intervention en conférence de presse pour présenter le plan de développement, que la Tunisie prévoit de faire passer la production de phosphate de 3,7 millions de tonnes en 2022 à 12 millions de tonnes en 2025.
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