Performances de sportifs Tunisiens : Il est permis de rêver…
Notre interlocuteur, en dépit du lieu où il se trouvait, s’est permis de hurler sa joie en voyant Ahmed Jaouadi terminer en roue libre le 1500m et remporter la médaille d’or. «J’ai toujours dit que la Tunisie est une puissance ‘‘navale“! ». Ceux qui étaient autour levèrent la tête. Il comprit qu’il avait dit une bêtise. «Je veux dire nautique». De toutes les façons avec des ancêtres carthaginois, Carthage a bien été une puissance navale. Passons et allons à l’essentiel. Notre natation, ce n’est plus un secret pour personne pour nos actuels et futurs responsables du sport national, est crédible. Ce n’est plus un hasard lorsque, dans l’ordre, Saloua Obba, Mariem Mizouni, feu Ali Gharbi, Samir Bouchlaghem, Faten Ghattas, Oussama Mellouli, Ahmed Ayoub et Jaouadi ont dominé leur sujet et permis à la Tunisie de hisser haut son drapeau un peu partout dans le monde.
Un effort à fournir
Nous avons dominé d’abord en Afrique, dans le monde arabe, avant de commencer à brouiller les cartes un peu partout en France et en Europe.
Les meilleurs ont été mis sous la coupe de techniciens confirmés. Mellouli a réussi son adaptation et est devenu une référence. Ayoub Hafnaoui, lui, a réussi sa première année aux USA. La fédération qui gérait ne l’a nullement aidé surtout dans le choix de l’université qui l’avait accueilli (nous n’en dirons pas davantage), mais il a largement le temps de revenir, pour constituer un trio infernal dont notre sport sera fier. Ce «placement» est actuellement entre les mains de Philippe Lucas, un des entraîneurs les plus titrés dans le monde.
Que reste-t-il ?
Sinon mettre en place une cellule active et non des pseudo-responsables qui ont le titre, mais dénués d’initiative et de rigueur dans l’application des programmes de tous nos futurs médaillés olympiques. Natation, taekwondo, escrime entrevoient leurs podiums. D’autres pourraient les rejoindre, mais il faut mériter de figurer dans ce groupe.
Pour revenir à la natation, considérant les résultats qui se suivent, le hasard est écarté. Nos jeunes sont doués et nous devons exploiter ce filon. Un effort au niveau de l’infrastructure est à faire.
Les villes côtières notamment (et il y en a sur les 1.300 km de côtes) devraient être dotées de piscines légères, pas chères, dont l’eau sera pompée directement de la mer. Le comité de direction à la FTN (qui se prépare à partir en confiant la fédération à un bureau élu) pourrait présenter tout un programme de mise en place. Cela n’a rien d’un rêve. C’est bien le moment d’exploiter ce filon inépuisable comme le font l’Australie et d’autres nations vivant des problèmes hydriques.
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