Partenariat public-privé : Le privé n’investit pas assez
Le ministre de l’Économie se dit étonné de constater une réelle réticence du secteur privé national à adhérer au processus PPP, malgré son impact sur le développement durable.
Le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Saïed a déclaré que le secteur privé et les banques nationales sont appelés à apporter leur appui aux Partenariats public-privé (PPP) et à accélérer l’expansion de ce mode de financement en Tunisie, afin de soutenir les projets fixés par le Plan de développement 2023-2025.
Le ministre intervenait au séminaire sur le Partenariat public-privé, organisé à l’initiative de l’IGPPP et de la Caisse des Dépôts et Consignations en collaboration avec la BAD. A cette occasion, il s’est dit étonné de constater une réelle réticence du secteur privé national à adhérer à ce processus de PPP, malgré son impact sur le développement durable et malgré l’intérêt que manifestent les promoteurs étrangers pour ce type d’investissement.
Il a fait état de la disposition du gouvernement à ouvrir les canaux de dialogue avec le secteur privé en Tunisie pour identifier les lacunes qui retardent le processus PPP et pour trouver les solutions adéquates et devenir plus attractifs.
« Le PPP permet un allègement du budget de l’État et un partage de risques entre Etat et secteur privé. Il favorise une implication soutenue du secteur privé dans le développement socio-économique du pays, la création d’emploi et un transfert du savoir-faire du secteur privé vers le secteur public », a encore analysé le ministre.
Et d’ajouter, « eu égard à tous ces avantages et compte tenu des moyens budgétaires limités, l’État a mis l’accent lors de la préparation du Plan de développement 2023-2025 sur ce mode de financement et prévoit la réalisation d’un ensemble de projets sous formes de PPP, tant à l’échelle nationale que régionale, donnant ainsi la possibilité au secteur privé de contribuer davantage à l’effort national de développement ».
Saïed a fait savoir que les projets inscrits dans le Plan de développement 2023-2025 et qui pourraient faire l’objet de PPP couvre, notamment le métro de Sfax, le projet d’aménagement de « Sebkha Ben Ghadaya/Mahdia », le port de plaisance de Sidi Bousaïd, le téléphérique de Zaghouan, outre le transport hydromécanique de phosphate.
Ce plan englobe également de grands projets de développement à triple impact (financier, environnemental et social), dont le projet de réutilisation des eaux traitées dans l’irrigation des fourrages, la gestion des déchets solides, les projets d’énergies renouvelables et les stations de dessalement de l’eau de mer.
Il a expliqué que le PPP n’est pas synonyme de privatisation et permet à l’Etat de préserver la continuité de ses services et de conserver la propriété des projets, tout en impliquant le secteur privé dans leur exécution et gestion pour une durée déterminée et selon un cahier de charges préétabli.
Pour la simplifiant les conditions et procédures de réalisation des projets
Le gouvernement est déterminé à promouvoir davantage le recours au PPP, en simplifiant les conditions et procédures de réalisation des projets en PPP et plus particulièrement l’identification et la présentation des offres spontanées par le secteur privé, en clarifiant davantage le dispositif de financement des PPP, et en encourageant les banques nationales et les fonds d’investissement à y participer.
L’État compte également impliquer davantage le secteur privé, les régions et les collectivités locales dès la phase de définition et d’identification des projets.
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