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Par Jawhar Chatty : Ibn Khaldoun à la finale Tunisie- Algérie

Il a mangé à tous les râteliers, servi sans vergogne princes et rois, s’auto-exilé plusieurs fois. Et une irrésistible tentation de départ, de claquer la porte, de faire mouche et un pied du nez aux gouvernants finissants.  Nul mieux que lui n’avait à ce point, et ce jusqu’à ce jour, saisi le trait éminemment tribal, possessif , craintif, lâche et peureux des « sociétés » arabes et berbères. Nul comme lui n’avait à ce point mis en exergue cette inouïe capacité, cette agilité à changer d’opinion, à se repositionner socialement, politiquement  au sens large du terme, dans ses rapports à l’autre et envers l’autre. Nul mieux que lui ne pouvait et ne pourra le faire autant qu’il l’a scrupuleusement fait. Son immense leg «  El Mokdfama » qui a inspiré A. Comte et Durkheim est toujours et plus que jamais d’une rare acuité.

Je le vois chez les très évolués Bédouins du Qatar, à la tribune du grand et magnifique stade de foot, scrutant hier le grand match, la finale opposant l’Algérie à la Tunisie . Je l’imagine rire sous cape à la vue d’un viril joueur algérien étrangler le jeune joueur tunisien, Hannibal.

Deux jours plutôt, à Carthage, au plus haut sommet des deux États , l’Algérie et la Tunisie, les discours et les propos étaient au rapprochement stratégique entre les deux pays, entre les deux peuples. Il serait à ce propos  fort intéressant de savoir ce que pourrait en penser le grand Ibn Khaldoun, ressuscité.

Jawhar Chatty


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