Culture

Ouverture de la 58e édition du festival international de Hammamet: Othello… et après !

Pour célébrer les 60 ans du théâtre de plein air de Hammamet, une nouvelle version épurée et contemporaine de la tragédie de Othello, signée Hamadi Louhaibi, a été montée spécialement pour l’occasion. Un hommage a été également rendu à la grande dame du théâtre tunisien, Mouna Nouredine, elle qui a été partie prenante de la version de 1964, mise en scène par Ali Ben Ayed.

Vendredi 5 juin, l’amphithéâtre de Hammamet s’apprêtait à accueillir la primeur de la nouvelle création signée Hamadi Louhaibi « Othello… et après », une variation libre de la pièce éponyme shakespearienne créée spécialement pour marquer les 60 ans du théâtre du centre culturel de Hammamet, inauguré en 1964 par la même pièce mise en scène par Ali Ben Ayed et la troupe de la Ville de Tunis.

D’après une traduction du Dr Tahar Khémirin, Gamil Rateb, l’acteur égyptien campait le rôle titre, la Libanaise Théa Racy dans le rôle de Desdémone, Aly Ben Ayed celui de Iago, Nouredine Kasbaoui celui de Cassio et Mohamed Mourali celui de Rodrigo… Une belle brochette d’acteurs, des combats réglés par Jack Barry et des décors de Abdelkader Farrah. C’était le vendredi 31 juillet 1964.

60 ans plus tard et sur la même scène qui, durant ces décennies, a reçu tant d’artistes du monde du théâtre et des arts de la scène, des expériences musicales militantes et audacieuses, et a réuni dans ce même lieu de culture tant d’expériences et de noms, une nouvelle version d’Othello a vu le jour, avec de nouvelles perspectives, une nouvelle écriture et des pistes explorées sous le prisme d’un monde marqué par un nouvel ordre mondial, par de nouvelles réalités et de nouveaux paramètres.

Et quelques minutes avant le début de la pièce, le ministre de l’Enseignement supérieur, et ministre de la Culture par intérim, a rendu hommage à la grande dame du théâtre tunisien Mouna Nouredine, celle qui a illuminé la scène par sa présence et sa prestance.

Revenons à la proposition théâtrale de Hamadi Louhaibi, « Othello … et après » d’après le texte de Boukthir Douma. Il s’agit d’une nouvelle version prenant racine dans la tragédie «shakespearienne», avec les personnages phare, les éléments de la trame, mais cette fois-ci porteuse d’un regard contemporain. Avec une panoplie d’acteurs citons Mhadheb Rmili, Mohamed Chawki Khouja, Bahram Aloui, Samia Bouguerra, Ibaa Hamli, Faten Chouabi, et une participation spéciale d’Ahmed Majri, nous retrouvons un Othello tourmenté, à la recherche de la vérité, malmené de doutes et en proie aux conspirations. Les acteurs choisis par le metteur en scène ne viennent pas correspondre à un physique de l’emploi, ils sont porteurs de leur propre caractère et de leur propre pensée.

La scène est nue sans décors, sans accessoires et semble refléter l’aridité d’une réalité violente faite de mal, de haine et de dérives racistes. Avec cette version écrite par Boukthir Douma, les cartes sont redistribuées, et l’amour gagne la partie rétablissant la justice et fait régner les bons sentiments. Une version fortement romantique dans laquelle Othello vient sauver sa bien-aimée vers la fin.

Nous sommes placés dans l’époque actuelle, qui redéfinit les règles, questionne la dualité du bien et du mal, de l’amour et de la haine et met en exergue les dérives racistes et intégristes. La pièce de théâtre est en langue arabe avec des tableaux chorégraphiques qui viennent compléter l’ensemble.

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