Ouverture de la 4e édition du festival international «Red Sea»: En grande pompe
De notre envoyée spéciale à Jeddah Neila Gharbi
Remarquable l’élan d’ouverture culturelle donné par l’Arabie saoudite qui tend à faire du Festival international «Red Sea» l’un des plus grands festivals du monde.
C’est en grande pompe qu’a démarré la 4e édition du festival international «Red Sea» dans le quartier historique Al Balad à Djeddah (Arabie saoudite), le jeudi dernier au multiplexe Vox inauguré en 2020. S’inspirant du modèle français, en l’occurrence le festival de Cannes, glamour et paillettes étaient au rendez-vous sur le long tapis rouge sur lequel a défilé le gotha du cinéma mondial qui a répondu à l’appel pour célébrer une édition placée sous le thème de la différence et l’acceptation de l’autre avec toutes ses tares.
Située à proximité de la vieille ville de Jeddah classée au patrimoine mondial de l’Unesco, la cérémonie d’ouverture n’est donc pas sans nous rappeler celle de Cannes avec sa consécration de paillettes. Les sommités bollywoodiennes et hollywoodiennes, à leur tête le réalisateur et acteur Spike Lee, président du jury, Eva Longoria, Emilie Blent, Willie Smith, Michael Mann et la liste est longue ainsi que la star du cinéma hindou, Aamir Khan, qui a eu droit, dans la matinée, à une rencontre avec la presse locale et internationale. Un peu moins nombreux que la délégation américaine, le contingent de stars égyptiennes était également fortement présent. On compte, entre autres, Mona Zaki à qui on a rendu hommage, Leila Alaoui, Yusra et bien d’autres ainsi que toute l’équipe du film d’ouverture « Dhia» de Karim Shinawi. Présenté en première mondiale, le film se présente comme un road-movie narrant l’histoire d’un albinos « nubie » qui doit rejoindre avec sa mère et sa sœur Le Caire pour participer à l’émission The Voice. Or, en chemin, la famille rencontre plusieurs aléas et une course contre la montre est entamée pour rejoindre à temps l’émission. Dans sa présentation, le réalisateur déclare que son film ressemble à la vague des films en noir et blanc d’autrefois. Si l’intention est bonne de vouloir aborder un sujet sensible qui prône la tolérance et l’acceptation de l’autre, le traitement cinématographique est assez faible. La construction dramaturgique ne présente aucune surprise. Les scènes sont téléphonées. L’interprétation des acteurs quelconque et le dénouement prévisible. Un film grand public qui joue sur la fibre affective et sentimentale du spectateur. C’est un film dans la pure tradition du cinéma égyptien. Toutefois, on apprécie la présence du king Mohamed Mounir qui a illuminé cet opus que certains extraits de ses chansons ont émaillé. La salle s’est vidée avant la fin du film et les invités ont rejoint le concert du chanteur égyptien en vogue, Hamaki. On a remarqué l’élan d’ouverture culturelle donné par l’Arabie saoudite qui tend à faire du Festival international Red Sea l’un des plus grands festivals du monde.
A cet effet, il y a eu assouplissement du rigorisme qui prévalait dans le pays qui n’avait pas de cinéma et interdisait la danse.
Au cours de la cérémonie d’ouverture de cette 4e édition, on a pu voir un danseur exécuter une chorégraphie de danse contemporaine. Le code vestimentaire a été assoupli. Le long du tapis rouge, une succession de robes extravagantes avec décolletés ont représenté ce symbole d’ouverture.
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