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Offensive terrestre à l’hôpital Al-Shifa à Gaza : La tuerie aveugle des Palestiniens se poursuit

 

Le gouvernement norvégien s’est élevé contre les combats à proximité des hôpitaux à Gaza. «Cela va trop loin et ne peut être accepté», met en garde le chef de la diplomatie norvégienne, Espen Barth Eide, dans un courriel envoyé aux médias.

Hier mercredi, à l’aube, la machine de guerre israélienne, après avoir encerclé pendant plusieurs jours, Al-Shifa, le complexe hospitalier de Gaza, a fini par l’envahir, un nouveau crime de guerre qui s’ajoute à la liste noire de l’entité sioniste.

Menant une offensive sans précédent contre les établissements hospitaliers sous prétexte qu’ils abritent les quartiers généraux du Hamas, Israël a fini par bombarder l’hôpital Al-shifa tout en y introduisant ses commandos pour libérer, comme il l’affirmait, des otages, mais il n’en était rien, que des civils et des blessés, patients alités avec le peu de moyens dérisoires y résident depuis le début de la guerre.

La suite, des blessés, des morts et des civils évacués de force. Des dizaines de soldats israéliens, tirant en l’air, ont ordonné aux Gazaouis réfugiés dans cet hôpital de se rendre. Imaginez des tirs, des bombardements et un envahissement militaire au cœur d’un hôpital et des services spécialisés, où se réfugient des blessés, des patients et des familles déplacées.

Des chars israéliens ont envahi le complexe hospitalier. Selon l’ONU, environ 2 300 personnes, dont des patients, des soignants et des déplacés de guerre se trouvent à l’intérieur.

Selon des correspondants étrangers présents sur place, des soldats israéliens ont appelé dans des haut-parleurs, «tous les hommes de 16 ans et plus, levez les mains en l’air et sortez des bâtiments vers la cour intérieure pour vous rendre».

Nous avons perdu contact avec le personnel de santé

La Croix-Rouge et l’ONU se disent « extrêmement inquietes ». « Je suis horrifié», a écrit Martin Griffiths, responsable des opérations humanitaires d’urgence de l’ONU sur le réseau X. « La protection des nouveau-nés, des patients, du personnel médical et de tous les civils doit primer toute autre préoccupation», a insisté Griffiths, en réaction au raid militaire israélien sur l’hôpital assiégé.

L’immense complexe hospitalier est depuis plusieurs jours au cœur des opérations militaires de l’entité sioniste. Quelques heures avant l’offensive, Washington a affirmé que cet établissement est utilisé par le Hamas comme un centre d’opérations. 

Le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est déclaré sur X «extrêmement inquiet» après le raid de soldats israéliens contre l’hôpital Al-Shifa. «Les informations faisant état d’une incursion militaire dans l’hôpital sont très préoccupantes», a-t-il aussi écrit. «Nous avons de nouveau perdu le contact avec le personnel de santé de l’hôpital. Nous sommes extrêmement inquiets pour leur sécurité et celle de leurs patients.»

Que cesse le carnage

 C’est dans ce contexte humanitaire catastrophique que le chef des Affaires humanitaires de l’ONU a demandé hier que «cesse le carnage à Gaza», dans ce territoire assiégé et bombardé par Israël.  «Alors que le carnage à Gaza atteint chaque jour de nouveaux niveaux d’horreur, le monde continue d’être sous le choc, alors que des hôpitaux sont la cible de tirs, que des bébés prématurés meurent et qu’une population entière est privée de moyens de subsistance.

Cela ne peut pas continuer», a déclaré Martin Griffiths dans un communiqué.

Pour sa part, le directeur de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a prévenu que les opérations humanitaires dans la bande de Gaza, où s’affrontent Israël et le mouvement Hamas, étaient «au bord de l’effondrement» car la quantité de carburant reçue hier est insuffisante. «Avoir du carburant uniquement pour les camions ne sauvera pas davantage de vies», a estimé Philippe Lazzarini dans un message sur le réseau X.

Sur le plan diplomatique, le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a exigé un «cessez-le-feu immédiat» à Gaza et appelé Israël à mettre fin à la «tuerie aveugle de Palestiniens», lors de son discours d’investiture devant la Chambre des députés.

Le gouvernement norvégien s’est élevé contre les combats à proximité des hôpitaux à Gaza. «Cela va trop loin et ne peut être accepté», a dit le chef de la diplomatie norvégienne, Espen Barth Eide, dans un courriel envoyé aux médias.

Un bilan de plus en plus lourd

La France a exprimé sa «très vive préoccupation». Paris a appelé à la nécessité absolue pour Israël de se « conformer au droit international humanitaire qui prévoit tout particulièrement la protection des infrastructures hospitalières ». Le bureau des médias gouvernementaux dans la bande de Gaza a annoncé, mardi soir le dernier bilan des victimes des bombardements israéliens, depuis le 7 octobre, qui s’est alourdi à 11.320 martyrs, dont 4.650 enfants et 3.145 femmes. Le dernier bilan qui a été annoncé par le bureau, au soir du lundi, faisait état de 11.240 martyrs, dont 4.630 enfants et 3.130 femmes. 

Le bilan des martyrs parmi le personnel médical a atteint les 198 personnes, dont un médecin, une infirmière et un ambulancier. En outre, 22 membres de la défense civile sont tombés en martyrs, ainsi que 51 journalistes.

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