Noureddine Bhiri suspend sa grève de la faim
Le dirigeant du mouvement Ennahdha, Noureddine Bhiri, a décidé de suspendre aujourd’hui sa grève de la faim. Cette décision a été prise après que les représentants de l’Ordre national des avocats de Tunisie (Onat) et ceux de la section de Tunis se soient engagés du suivi des plaintes qu’il a déposées en raison des graves violations de son intégrité physique suite à son arrestation arbitraire, et jusqu’à ce que les responsables de ces violations rendent des comptes. C’est ce qu’a indiqué un communiqué, publié vendredi 19 juillet 2024, par le mouvement Ennahdha.
Cette décision intervient, selon ce même document, après les appels lancés par plusieurs personnalités nationales et droit de l’hommistes et après la visite des bâtonniers Fadhel Mahfoudh et Chawki Tabib ainsi que Taher Yahia, le membre de l’Onat qui a été chargé par le bâtonnier Hatem Mziou, Laroussi Zguir, président de la section de Tunis de l’Ordre des avocats, et Adnen Ben Romdhan, membre de la section de la section de Tunis de l’ordre, une délégation de le Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme (LTDH) et des représentants du comité de défense (Amine Bouker et Amen Allah Mourou).
Notons que le dirigeant nahdhaoui avait été admis en réanimation à l’hôpital de la Rabta aux alentours du 12 juillet. Le 16 juillet 2024, le personnel médical de l’hôpital de la Rabta a ordonné le retour de Noureddine Bhiri à la prison de la Mornaguia après avoir constaté, tout au long de sa période de surveillance médicale, que son état de santé était stable.
Noureddine Bhiri avait entamé, le 28 juin 2024, une grève de la faim ouverte en guise de protestation à l’encontre de l’absence de réaction de la part du ministère public près le Tribunal de première instance de Tunis au sujet de plaintes déposées pour torture et mauvais traitement. Il avait déposé une plainte visant des agents de police ainsi que d’autres individus pour torture et mauvais traitement depuis plus d’un an.
Le politicien est accusé d’attentat visant à changer la structure de l’État, inciter les habitants à s’attaquer les uns les autres et à provoquer des troubles. Il a été arrêté, le 13 février 2023, après une descente policière effectuée à son domicile, où il a été blessé. Il avait alors été traduit devant le juge d’instruction du 33e bureau près le Tribunal de première instance de Tunis pour un statut Facebook.
I.N.
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