Nejib Hachana : il est temps de réfléchir à nos relations avec l'Union européenne
L’ancien ambassadeur, Nejib Hachana, est intervenu ce mercredi 4 décembre 2024 sur les ondes de Jawhara FM pour commenter la situation actuelle de la Tunisie sur la scène internationale, notamment en ce qui concerne sa diplomatie.
« Nous sommes face à une guerre globalisée et non globale », a déclaré l’invité de Hatem Ben Amara, faisant référence aux tensions et conflits mondiaux actuels.
« Chaque fois que la diplomatie tunisienne est active, sage et prospère, le pays se trouve dans une position favorable », a ajouté M. Hachana, tout en affirmant que la Tunisie ne poursuit pas d’agenda caché.
Il a souligné qu’« afin d’améliorer la situation économique et sociale, il est impératif d’adopter une diplomatie nouvelle, capable de s’adapter aux contextes régionaux et internationaux ».
M. Hachana a déploré le manque d’importance accordée aux relations diplomatiques avec certains pays, citant l’Algérie en exemple. Il a recommandé une collaboration renforcée entre les deux pays, qui devrait répondre aux nouveaux défis communs.
« Ensuite, il y a les pays du Golfe, où nos efforts diplomatiques restent insuffisants », a-t-il expliqué. Il a également insisté sur l’importance du « triangle Tunisie-Algérie-Libye », soulignant son rôle stratégique sur les plans économique, militaire et social.
Concernant les relations avec l’Union européenne, M. Hachana a estimé qu’il était temps de repenser l’approche tunisienne. « Nous devons commencer à réfléchir sérieusement à nos relations avec l’Union européenne », a-t-il déclaré, évoquant les difficultés rencontrées par ce partenaire commercial clé de la Tunisie. « En dépit de son poids, l’Union européenne est devenue plus faible après l’élargissement de ses États membres, qui sont passés de 15 à 27, manquant désormais d’homogénéité », a-t-il ajouté.
L’ancien ambassadeur de Tunisie aux États-Unis a également appelé à reconstruire la politique étrangère tunisienne en adoptant des moyens diplomatiques non traditionnels. « Nous devons engager des ambassadeurs formés politiquement pour intervenir sur cinq fronts politiques spécifiques », a-t-il conclu.
H.K
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