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Nabil Hajji fustige la proposition de loi sur la fuite des cerveaux

Le secrétaire général du parti Attayar, Nabil Hajji, a publié, mercredi 27 novembre 2024, un commentaire sur les réseaux sociaux à propos de l’initiative parlementaire visant à limiter la fuite des cerveaux en Tunisie.

« On veut imposer aux diplômés qui partent de rembourser à l’État les frais de leur formation. Cela dans un article inséré dans la Loi de finances, de surcroît. Et ceux qui restent en Tunisie, alors ? Allez-vous rembourser à leurs parents les impôts qu’ils ont payés ? Car, à ce que je sache, l’enseignement est financé par nos impôts. La preuve : vous allez approuver le budget du ministère de l’Éducation, qui repose à 90 % sur les recettes fiscales », a-t-il déclaré, s’adressant ainsi aux députés à l’origine de cette proposition.

Il a, par ailleurs, souligné que des avantages fiscaux avaient été accordés aux Tunisiens résidents à l’étranger, en totale contradiction avec la volonté affichée d’alimenter les ressources de l’État.

« Faut-il leur rappeler que l’article 55 de la Constitution dispose qu’il est interdit de toucher au cœur des droits, et que le travail est un droit fondamental ? Or, la Loi de finances est une loi ordinaire. Plus important encore, les députés vont-ils toucher à la prime de trois mille dinars ? Ils travaillent dur et méritent le meilleur », a conclu Nabil Hajji.

Sur la forme de cette proposition, les députés ont expliqué qu’il pourrait s’agir soit d’ajouter un point à la Loi de finances 2025 portant sur ce sujet, soit de travailler sur une initiative législative indépendante après avoir consulté les parties concernées, telles que les ordres des médecins et des ingénieurs, ainsi que les ministères de l’Enseignement supérieur et des Finances.

Ils ont précisé que cette initiative vise à trouver un cadre juridique acceptable au niveau international, permettant de parvenir à un accord avec les entités étrangères bénéficiant des compétences tunisiennes, tout en préservant les droits de la Tunisie. L’objectif n’est pas de porter atteinte aux intérêts des compétences elles-mêmes.

Les élus ont également souligné l’ampleur croissante de la migration des cerveaux et des compétences tunisiennes, telles que les médecins, les ingénieurs et les enseignants universitaires, dont la formation est largement financée par l’État, à travers les contributions des citoyens et des contribuables.

M.B.Z

 

 


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