Mohamed Kamel Robbana : des radios privées vont disparaître

Le président du Syndicat national des propriétaires des radios privées, Mohamed Kamel Robbana, est intervenu vendredi 8 novembre 2024 sur les ondes de Jawhara FM au sujet de sa réunion avec la commission des finances au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour étudier la situation financière compliquée des radios privées.

M. Robbana a affirmé que la situation financière des radios privées est cauchemardesque, et que certaines radios n’ont pas pu payer les salaires des employés depuis huit mois.

« Il y a des radios qui vont disparaître ! » a déclaré l’invité de Hatem Ben Amara, tout en soulignant que les radios privées ont des dettes envers l’Office national de la télédiffusion (ONT), les employés pour leurs salaires, et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

« Les radios paient à l’ONT cent mille dinars pour chaque fréquence », a précisé le président du Syndicat national des propriétaires des radios privées. Il a demandé que les radios aient soit accès à la redevance, soit bénéficient d’exonérations, telles qu’une déduction de 50 % des montants réclamés par l’ONT ainsi que le rééchelonnement de ces montants sur dix ans.

« Il faut réévaluer le coût de diffusion ; les radios régionales privées payent trente mille dinars et les radios nationales privées payent cinquante mille dinars pour chaque fréquence », a expliqué l’invité de l’émission « Sbeh El Ward ». Il a également proposé que l’ONT exerce une retenue à la source de 10 % à 15 % directement à partir des revenus publicitaires.

Mohamed Kamel Robbana a également évoqué le non-sens de l’assujettissement des radios privées à une TVA de 19 %. Selon lui, même les députés de la commission des Finances de l’ARP trouvent cette mesure fiscale inappropriée.

Enfin, il a appelé à ce que l’ONT entre en concurrence avec les opérateurs téléphoniques sur la diffusion, réclamant ainsi l’abolition de ce monopole dont l’ONT est le bénéficiaire. Sinon, les radios devraient avoir la permission de diffuser elles-mêmes sans avoir recours à l’ONT.

H.K